Hold-up, miracle, honte… les mots des commentateurs sportifs de la presse ont été assez durs, à l’image de la prestation médiocre du troisième au classement de la dernière Coupe du monde en Russie et actuelle deuxième nation FIFA.
«Trois points pour les Diables et rien de plus», titre Le Soir, qui écrit que l’équipe nationale belge «n’est pas passée loin de la correctionnelle après une première période tout bonnement catastrophique, il n’y a pas d’autre mot».
«Après la piètre prestation de vendredi en Egypte (2-1), les Belges n’ont pas réussi à décoller face à des Canadiens plus résolus qu’eux. Mais la chance et le métier ont assuré 3 points dont ils n’ont vraiment pas à être fiers», estime le grand tirage, relevant que «la mine de Lukaku, assis en tribune avec l’excédent des staffs, a valu tous les discours au sortir d’un premier quart d’heure qui fut loin d’être un round d’observation. Et pour tout dire par la suite, d’un premier acte totalement sous l’emprise canadienne. Si bien que l’on put légitimement se demander si les Diables étaient au courant que leur Coupe du monde avait débuté».
La première des Diables au Qatar ne restera pas dans les annales et ne vaudra donc que par l’écart de deux points qui s’est (presque involontairement) créé entre la Belgique et ses deux rivaux a priori les plus sérieux, à savoir le Maroc et la Croatie tous deux restés dans les starting-blocks (0-0). Pour le reste, circulez, il n’y eut rien à voir, ajoute le quotidien.
Pour La Libre Belgique, qui se demande depuis quand les Belges n’avaient plus été si mauvais en mondovision, voit dans le match des Diables «un peu du Pays-Bas – Belgique de 1998 (0-0) mais, à l’époque, il y avait une certaine logique à être enfoncé par les stars néerlandaises. On était heureux de bien défendre».
«Mercredi soir au stade Ahmed-bin-Ali, les hommes de Roberto Martinez n’ont même pas bien défendu. Ils ont juste eu beaucoup de chance. (…) Les Diables ont eu la chance que Davies ait eu le temps de réfléchir au poids de l’histoire pendant d’interminables secondes avant de pouvoir frapper son penalty», note la publication.
Et, comme une illustration parfaite du braquage belge dans la banlieue de Doha, De Bruyne et Alderweireld ont profité de la célébration de Batshuayi après son but en fin de première période pour s’expliquer vivement en bord de touche, sous les yeux impuissants de Martinez. Personne ne comprenait pourquoi la Belgique était si mauvaise, pas même son maître à jouer au cerveau le plus étudié de la planète foot, indique de son côté La Dernière Heure, qui estime que, finalement, le but de Michy Batshuayi fut la seule éclaircie d’un match où les Diables ont fait le dos rond pendant 90 minutes.
Dans son analyse du match, La Capitale relève que les hommes de Roberto Martinez, littéralement plaqués à leur rectangle une fois rentrés en possession du ballon, en ont eu littéralement plein les pieds. Le trio défensif (avec Dendoncker en titulaire surprise au vu des derniers matches où la préférence avait été accordée à Debast) s’en sortit avec les moyens du bord et souvent à grands coups de latte, mais que dire de la ligne médiane et des flancs, censés assurer la reconversion ?
Pour L’Avenir, La seule qualité d’un numéro deux mondiale qu’on a pu voir mercredi, c’est sa capacité à gagner en jouant (excessivement) mal.
«Ce sera insuffisant si les Belges veulent aller loin dans ce tournoi. Ça risque d’être trop peu pour franchir le premier tour, à ce train-là. Dimanche après-midi contre le Maroc, il faudra retrouver les valeurs de la génération dorée. Sous peine de vite perdre la première place provisoire du groupe. Clairement la plus imméritée du tournoi», conclut le journal.