Mondial 2030: vers une candidature commune entre le Maroc et l’Egypte?

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L’idée d’une candidature commune avec le Maroc pour l’organisation de la Coupe du monde 2030 a germé dans la tête des Egyptiens qui ont lancé le débat sur la question. Voici leurs arguments.

Le 27/04/2020 à 13h31, mis à jour le 27/04/2020 à 16h24

Tout comme le Maroc, l’Egypte rêve d’abriter la manifestation la plus prestigieuse au monde après les Jeux olympiques. Mais une rivalité, sportive s’entend, entre les deux pays pourrait peser lourd sur les chances de tout un chacun d’organiser la Coupe du monde.

Ainsi les Egyptiens pensent à une candidature commune avec le Maroc. A en croire le site égyptien elbalad.news qui consacre un dossier à cette question, des spécialistes ont suggéré de présenter un dossier commun avec le royaume dans le but de barrer la route aux pays de l’Amérique du Sud.

Membre de la Commission technique au sein de la Confédération africaine de football (CAF), Abdelmounaim Houssein a demandé aux responsables égyptiens de s’associer au Maroc pour l’organisation du Mondial 2030. «Je préfère, a déclaré ce dernier, cité par elbalad.news, que l’Egypte présente une candidature commune avec le Maroc, ce qui permettra aux deux pays de mettre de leur côté toutes les chances face aux pays de l’Amérique du Sud».

Surtout, argue le responsable égyptien, que le système de vote a changé. En effet, ce sont désormais les 208 pays membre de la FIFA qui vont désigner l’organisateur du Mondial et non les 15 membres du Comité exécutif comme cela a toujours été le cas.

Des «contraintes»


Mais si l’idée d’une candidature commune entre l’Egypte et le Maroc a trouvé un écho favorable au pays des Pharaons, il n’en demeure pas moins qu’elle risque de buter contre des contraintes liées à la distance et l’horaire (deux heures séparent les deux pays), comme l’a relevé Tamer Abdelhamid, ancienne star du Zamalek.

En cas d’organisation du Mondial par les deux pays, les déplacements des équipes qui y participent risquent d’être épuisant pour les joueurs, avance-t-il.

Mais pour l’entraîneur tunisien Jamal El Haji, un dossier maroco-égyptien a de fortes chances d’aboutir. Et de rappeler que le Maroc a une grande expérience en la matière pour avoir présenté cinq fois sa candidature (1994, 1998, 2006, 2010 et 2020).

Ce spécialiste considère ainsi que les échecs du Maroc sont dus au fait qu’il faisait cavalier seul, considérant que la Tunisie, l’Algérie et l’Egypte sont les plus à même de s’associer au royaume pour relever le challenge.

Le débat est donc lancé, du moins en Egypte. Reste à connaître la position du Maroc dont les relations avec ce pays au niveau étatique ont toujours été exemplaires.


Par Abdelkader El-Aine
Le 27/04/2020 à 13h31, mis à jour le 27/04/2020 à 16h24