Après la désignation plus tôt ce mois de l'Espagne, du Maroc et du Portugal comme hôtes de l'édition 2030, la Fédération internationale (Fifa) a lancé un appel à candidatures pour celle de 2034, en le limitant aux confédérations asiatique et océanique, au nom du principe de rotation.
Sans surprise, l'Arabie Saoudite, qui visait déjà le Mondial-2030 et investit massivement pour se tailler une place dans le foot mondial, a confirmé qu'elle se porterait candidate, recevant le soutien quasi immédiat de sa fédération continentale, l'AFC.
Mais elle pourrait ne pas être la seule en lice, à en croire les propos du président de la Fédération indonésienne, selon qui l'idée d'une candidature commune de son pays avec l'Australie est en discussion depuis le dernier congrès de la Fifa en mars au Rwanda.
"A ce moment-là, la partie australienne a dit +Allons-y ensemble+, et j'ai répondu +OK, nous sommes partants+", a rapporté mardi le milliardaire Erick Thohir, qui est aussi membre du gouvernement indonésien et fut propriétaire du club italien de l'Inter Milan dans les années 2010.
La date-butoir fixée par la Fifa au 31 octobre 2023 a amené les deux parties à accélérer ce dialogue, a-t-il ajouté, en se prévalant du soutien du président indonésien Joko Widodo.
La Fédération australienne de football a confirmé la semaine passée qu'elle explorait la faisabilité d'une candidature à l'organisation du Mondial-2034, mais sans faire mention d'une démarche commune avec l'Indonésie.
D'après Erick Thohir, qui est en outre membre du Comité international olympique (CIO), d'autres pays comme la Nouvelle-Zélande, la Malaisie ou Singapour pourraient se joindre à une candidature commune.
"Nous restons ouverts à ces options dans la mesure où nous avons encore quelques semaines devant nous", a-t-il dit.
Son pays devra toutefois convaincre la Fifa qu'il a retenu les leçons de la tragédie du 1er octobre 2022, dans le stade Kanjuruhan de Malang, sur l'île de Java, où une bousculade avait fait 135 morts.