Joueur insignifiant du club de Mogi das Cruzes - ville de 400.000 habitants à 45 kilomètres de São Paulo où verra également le jour Neymar second, Neymar Senior n’a jamais dépassé 800 dollars de salaire durant sa modeste carrière de footballeur détaille Sofoot du 10 août, qui livre un portrait fouillé du père de Neymar.
Portant, le numéro 10 parisien a failli perdre la vie le 6 février 1992, quand son papa, au volant de sa toute nouvelle Volkswagen, sous la pluie, après avoir croisé une autre voiture dans un virage, finit dans le décor. Il se fracture le pelvis et se paie surtout la peur de sa vie quand il se retourne et ne voit plus Junior. Il finit par le retrouver sous le siège et se décidera alors à couver son petit tant qu’il le pourra.
Une année durant, il ne foulera plus la moindre pelouse, occupé à se soigner et s’occuper de sa famille. Ensuite, il fait des piges par ci, par là, mais sans grande conviction. Il déménage, entraînant avec lui sa famille, et tente de nouveau sa chance une dernière fois en 1997, sous de nouvelles couleurs, celles d’Operário, un club de Várzea Grande, ville de l’Etat de Mato Grosso. Pour sa première saison, les cuisses bien plus lourdes et l’envie bien plus ridée qu’à ses débuts, il finit tout de même champion. Le premier et seul titre de son histoire.
Quand Neymar Junior reprend le flambeau, le père troque ses crampons contre des chaussures sur mesure pour d’occuper des affaires familiales. Durs en affaire, Junior et Senior ont toujours marché la main dans la main, même s’il leur arrive de ne pas être d’accord : «Pour la deuxième fois de ma vie, je m’oppose à mon père. Papa, je respecte ton opinion, mais ma décision est prise.»