Dans l’affaire visant Achraf Hakimi, de nouveaux éléments dévoilés par L’Équipe viennent appuyer la version du défenseur marocain.
Les enquêteurs ont découvert dans le téléphone de la plaignante, prénommée Amélie* (nom d’emprunt utilisé par le journal), plusieurs messages envoyés à son amie Nadia, bien différents de ceux initialement communiqués à la police.
À 00h48, Amélie écrit à son amie: «Ah j’ai le démon mdrr», tandis que Nadia l’encourage à adopter une «mode femme fatale», avant de suggérer: «On va aller le dépouiller». Des propos troublants, renforcés par l’échange suivant: «On est des meufs de la cailler», écrit-elle, en référence au mot espagnol calle (la rue).
Une expression souvent utilisée chez les jeunes pour revendiquer une posture délinquante, qui laisse penser à une intention préméditée.
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À 01h09, la plaignante attend devant le domicile du joueur. Nadia relance: «Il va descendre, il va pas te filer les codes», renforçant l’idée que l’intention première allait au-delà d’un simple rendez-vous.
Lors de son audition, Amélie a toutefois reconnu qu’elle ne maîtrisait pas totalement ce qui s’était passé: «On s’est embrassés, je voulais que ça se termine, mais je ne l’ai pas vraiment fait savoir», a-t-elle confié à une psychologue clinicienne. Elle aurait été «confrontée à la réalité du désir de l’autre», selon les conclusions de l’experte.
La spécialiste précise: «Monsieur Hakimi n’a probablement eu aucune visibilité sur le dialogue intérieur d’Amélie».
Ces messages laissent entrevoir des intentions préméditées et jettent un doute sur la sincérité des déclarations initiales de la plaignante. Toutefois, l’affaire est loin d’être close. Le parquet de Nanterre a requis le renvoi d’Achraf Hakimi devant la cour criminelle des Hauts-de-Seine, considérant que les éléments de l’enquête justifient la tenue d’un procès.
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Ces révélations interviennent alors que la défense du joueur continue de dénoncer l’inconsistance du dossier. Contactée par Le360 Sport, Me Fanny Colin, avocate d’Achraf Hakimi, a fermement critiqué la position du parquet. «Ces réquisitions sont incompréhensibles et insensées au regard des éléments du dossier», a-t-elle déclaré, affirmant que les expertises psychologiques menées sur la plaignante mettaient en évidence des contradictions dans ses déclarations.
Achraf Hakimi et Kylian Mbappé lors du match de NBA entre les San Antonio Spurs et Brooklyn Nets au Barclays Center, le 2 janvier 2022. . AFP











