Portrait: Antonio Conte, le coach showman

Depuis son arrivée sur le banc de Chelsea, Antonio Conte est l’une des stars de l’équipe et même de toute la ville de Londres. Le coach italien a son propre style et il l’a imposé. «Antonio Conte n’est pas du genre à rester assis sur son banc, façon Arsène Wenger, ni les mains dans les poches le long de la ligne de touche, version Jose Mourinho», raconte le journaliste de Eurosport qui a assisté à la dernière rencontre des Blues au Stamford Bridge. Dans un article publié récemment sur le site Eurosport, on apprend que l’Italien est un volcan qui entre en éruption plusieurs fois dans la même soirée. Il n’arrive pas à rester longtemps dans sa zone technique.

Tellement il s’assoit rarement et il ne peut pas rester plus d’une dizaine de secondes immobile, que les assistants de Conté sont obligés de se lever pour lui parler. «C’est un ballet à lui seul, un chef d’orchestre qui demande de ses joueurs une partition jouée à la perfection», décrit le journaliste. Un spectacle à lui seul, en d’autres termes.

Les spectateurs assis aux premiers rangs de la East Stand se régalent avec ses gestes, ses hurlements et ses insultes qui fusent parfois contre ses joueurs. Il ne cesse jamais de repositionner ses joueurs pendant les 90 minutes d’une rencontre. «Conte est un perfectionniste qui ne laisse rien passer, allant jusqu’à arrêter le jeu à l’entraînement lorsque l’un de ses joueurs est à 80 centimètres de la position qu’il souhaite le voir occuper», explique l’article.

A cause de ses multiples hurlements, le quatrième arbitre a été effrayé au point qu'il n'a pas osé le rappeler à l’ordre quand il est sorti de plusieurs dizaines de mètres de sa zone technique. Contre Southampton, cet arbitre a attendu la 79e minute pour aller demander à Conte de rester dans son périmètre et le voir ressortir de celui-ci cinq secondes plus tard…

C’est peut-être à cause de tout cela que Conte a déjà eu de légers accrochages avec Klopp, Guardiola et Mourinho. Il ne manque aucune occasion pour enflammer Stamford Bridge et pour pousser ses joueurs dans leurs limites grâce à sa «Grinta» italienne.
Faycal Ismaili