Quand le régime de Bachar El Assad joue la carte du football

La star du football syrien est rentrée dans le rang. Firas Al-Khatib, l’attaquant qui boycottait la sélection nationale en signe de solidarité avec le soulèvement anti-Assad en 2011, a repris sa place sur la pelouse, peut-on lire dans lemonde.fr du 13 avril.

Originaire de la ville de Homs, Firas Al-Khatib, considéré comme le meilleur joueur syrien de tous les temps, a renfilé le maillot rouge national. Le 23 mars, il a participé au match Syrie-Ouzbékistan, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2018, qui se jouera en Russie.

Cette rencontre, qui devait se jouer à domicile, a été délocalisée en Malaisie, pour des raisons de sécurité, indique lemonde.fr. Les Aigles de Qassioun, le surnom de l’équipe syrienne choisi en référence à la colline qui surplombe la capitale Damas, ont gagné 1-0, sur un penalty marqué dans le temps additionnel. Firas Al-Khatib, fidèle à sa réputation, a contribué à cette victoire de dernière minute, en allant chercher la faute qui a mené à la victoire de la Syrie.

Cette victoire contre l’Ouzbékistan a son poids symbolique dans un pays comme la Syrie, ravagé par six années de guerre civile. En octobre dernier, le pays avait remporté une autre victoire inattendue, contre la Chine, dans le Coca-Cola Stadium de la province de Shaanxi (centre), devant 40.000 supporters de l’équipe locale. Après la victoire sur l’Ouzbékistan, le pays s’est mis à rêver puisque les Aigles de Qassiou n’étaient plus qu’à un point de la troisième place de leur groupe, synonyme de matchs de barrage et donc d’une possible participation au Mondial, une première dans l’histoire du pays qui n’a jamais pris part à la Coupe du monde. Mais, cette perspective s’est éloignée, cinq jours plus tard, lorsque la Syrie s’est inclinée 1-0 en Corée du Sud.