La Confédération africaine de football (CAF) va attribuer, le 11 décembre prochain à Marrakech, le Ballon d’Or, trophée qui récompense le meilleur joueur africain durant la saison écoulée.
Pour l’exercice 2022-2023, l’instance panafricaine a dressé une liste de 30 nommés dont 7 Lions de l’Atlas (Achraf Hakimi, Azzedine Ounahi, Hakim Ziyech, Sofyan Amrabat, Yahya Jabrane, Yassine Bounou et Youssef En-Nesyri).
D’autres grands noms du football africain font partie de la liste, dont l’Égyptien Mohamed Salah, le Ghanéen Thomas Partey, le Nigérian Victor Osimhen, le Sénégalais Sadio Mané ou encore l’Algérien Riyad Mahrez.
Trois favoris semblent se détacher pour cette édition, qui tiendra compte des performances des nommés entre novembre 2022 et septembre 2023. Il s’agit de l’attaquant de Naples, 8e au Ballon d’Or France Football, Yassine Bounou, 13e de ce même classement et 3e au Trophée Yachine et l’ancien de Manchester City, qui ne faisait même pas partie des nommés.
Ce dernier a d’ailleurs été le premier à sortir du silence et parler de la récompense individuelle de la CAF. Dans une interview accordée à L’Équipe, l’Algérien estime qu’il est le seul à mériter ce trophée. «Le Ballon d'Or africain, normalement, il y a toujours Mané, Salah mais l'année dernière sur le plan collectif, ça a été un peu plus difficile pour eux. Moi, j'ai gagné le triplé (FA Cup, Premier League et Ligue des Champions). Dans l'année, sélection comprise, j'ai mis 20 buts et donné 15 passes décisives. Dans le jeu, j'ai été un acteur majeur en PL, FA Cup, un peu moins en Ligue des Champions, mais sur les dernières années, j'ai toujours été important dans cette compétition. Il y a une forme de logique à ce que je sois récompensé par ce titre européen», a d’abord lancé l’actuel joueur du club Saoudien d’Al Ahli, oubliant les deux vrais favoris pour le sacre suprême: l’attaquant nigérian et le portier marocain.
Pour Mahrez, Yassine Bounou n’a remporté que l’Europa League (avec Séville). «Après, j'ai entendu qu'on essayait aussi de pousser pour le gardien du Maroc, Bounou, c'est vrai qu'il a gagné la Ligue Europa, mais bon ça ne vaut en aucun cas un triplé historique avec City. Donc on verra...», a-t-il lâché.
Pour la gouverne du Fennec, le Lion de l’Atlas est demi-finaliste de la dernière Coupe du Monde 2022 au Qatar. Un exploit auquel il a été l’un des principaux artisans. Quand Mahrez s’entraînait avec les joueurs de la réserve de Manchester City durant les mois de novembre et de décembre 2022, Bounou battait la Belgique, première nation au classement FIFA à l’époque, le Canada, meilleure équipe nord-américaine, l’Espagne et sa constellation de star, ainsi que le Portugal de Cristiano Ronaldo et de Bernardo Silva, celui que l’Algérien remplaçait lors des fins de matchs avec le club mancunien.
Ce même Mahrez, qui rêvait d’atteindre les quarts de finale d’une Coupe du Monde, oublie d’évoquer la meilleure prestation africaine de l’histoire de la plus prestigieuse des compétitions footballistiques de la planète. Cela rappelle les médias officiels de la junte qui essayaient, tant bien que mal, de passer sous silence l’exploit des Lions.
Aujourd’hui, cette même presse, sentant encore une fois la défaite d’un Algérien venir, a sorti ses slogans habituels (mainmise de Lekjaa sur la CAF, jeu de coulisses, lobbying marocain). Des lamentations qui ne dupent plus personne.