Un titre en 80 ans, des Oranges pas pressés

Adil Gadrouz

La Renaissance Sportive de Berkane est enfin entrée dans l'histoire du football marocain. Le club de l'Oriental a remporté, hier, la Coupe du Trône, son premier titre en 80 ans d'existence.

Le 19/11/2018 à 09h00, mis à jour le 31/12/2018 à 11h07

Mounir Jaouani et les siens viennent d'écrire leurs noms en lettres d'or dans le livre d'histoire de la Renaissance Sportive de Berkane. Cette génération de joueurs a remporté la Coupe du Trône pour la ville de l'Oriental. Après 80 ans de disette, le club, la ville et même la région qui n'a plus goûté à l'or depuis 1975 et le sacre du Mouloudia d'Oujda en championnat, avaient besoin d'une consécration. 

Hier au Complexe Moulay Abdellah, la RSB a démarré le match en tant que favori. Opposés au Wydad de Fès, pensionnaire de Botola 2 et tombeur du Raja en demies, les Oranges n'avaient pas le droit à l'erreur. Ils avaient rendez-vous avec l'histoire.

Suspense jusqu'au bout

Alors que Mounir Jaouani a eu tout le temps d'analyser le système de jeu du Wydad de Fès, les Fassis ont surpris la RSB. Le destin semblait pousser le petit poucet en première période puisque Berkane a touché du bois à deux reprises. Quand la Renaissance a enfin pu ouvrir la marque en deuxième mi-temps, il a fallu une minute au WAF pour égaliser. 

Un coup au moral de Berkane qui a poussé sans trouver d'ouverture. À moins d'un quart d'heure du coup de sifflet final, Omar Jirari frappe un coup franc, dévié par le mur, et trompe M'hamdi. Le cauchemar pour la RSB qui n'imaginait pas un tel scénario. Mais cette génération était destinée à marquer l'histoire. 

L'histoire ne retient que les vainqueurs

Alors que le WAF était à 5 minutes du titre, un coup de pied arrêté est venu tout changer. Bakr El Hilali centre, Larbi Naji reprend de la tête et fait trembler les filets. 2-2 au bout des 90 minutes, les prolongations n'ont rien changé. Place aux tirs au but. Au bout du suspense, Berkane l'emporte 3-2 au grand dam du Wydad de Fès qui croyait avoir fait le plus dur.

Les larmes de joie de l'entraîneur et les sourires des vainqueurs résumaient la situation. Un moment historique que les supporters du club n'oublieront jamais. Après 2 finales perdues (1987 contre le KACM et 2014 contre le FUS), la 3e aura été la bonne. Les coéquipiers d'El Aziz l'ont fait. Chapeau! 


Le 19/11/2018 à 09h00, mis à jour le 31/12/2018 à 11h07