Porteur d’eau et travailleur dans l’ombre, Diego Godin est le joueur appelé à contrer les offensives des feux follets bleus lors du premier quart de finale du Mondial russe qui opposera ce vendredi la France à l’Uruguay. Et les chiffres sont là pour confirmer l’étendue du talent de Godin: en quatre matchs, la Celeste a assuré quatre victoires et un seul but encaissé contre le Portugal, analyse France Football du 5 juillet.
Solide comme le roc, ce natif de Rosario, une petite bourgade paisible de 10.000 habitants, située au sud-ouest de l'Uruguay, a pourtant failli mourir dans une noyade alors qu'il ne savait pas nager à l’âge de quatre ans.
Ironie du sort, il bat cinq records uruguayens dans différents styles de nage à 15 ans, et il est aussi très doué en athlétisme, basket ou volley. Mais son cœur penche pour le football qu’il pratique au Defensor Sporting, un club de Montevideo. D’abord attaquant, il se reconvertit en défenseur central à l’âge de 17 ans.
En 2006, il file au Nacional, un des plus grands clubs en Uruguay, où il reste un an avant de s'envoler pour l'Europe, à l’âge de 21 ans. Sa carrière va exploser. Après trois ans à Villareal, il débarque pour seulement 8 millions d’euros chez les Colchoneros. Il y arrive au même moment que le coach, Diego Simeone. Les deux Diégo sont faits pour s’entendre.
Avec Gabi en défense, il transforme l’Atlético Madrid en une ligne Maginot. Champion d'Espagne en 2014, il vit également les deux finales de Ligue des champions perdues en 2014 et 2016 contre le Real Madrid.
Ce vendredi contre la France, Godin va surveiller Antoine Griezmann, son partenaire à l'Atletico et parrain de sa fille. Beau duel en perspective entre deux… bleus.
