Tout est parti d’une déclaration d’un joueur du Raja qui a «clashé» les supporters du Wydad. En réaction, deux groupuscules des deux clubs ennemis ont transformé le quartier de Derb Milan à Casablanca en zone de guerre, informe Al Akhbar du 24 novembre.
Après la déclaration qui a mis le feu aux poudres, plusieurs individus se sont déplacés en groupe pour aller en découdre avec le groupe adverse. Barres de fer, armes blanches et pierres ont été utilisées des deux côtés lors de ces heurts qui ont fait 9 blessés et conduit à l’arrestation de 14 individus.
Selon la source d’Al Akhbar, la famille de l’auteur des propos qui ont déclenché ces violences a subi des représailles des supporters wydadis qui se sentaient visés par ces propos. Ce qui a provoqué une vague de solidarité des supporters du Raja qui ont organisé des contre-représailles. D’après le quotidien, les heurts qui se sont déroulés au quartier Derb Milan se sont étendus à d’autres quartiers comme Drissia, Derb El Kebir ou Al Inara, connus pour être un bastion des Wydadis.
Suite à ces événements, le parquet va enquêter avec plusieurs personnes, dont le joueur auteur de la déclaration qui a déclenché ces violences, ainsi que les membres de sa famille qui ont été agressés par des inconnus. Ces événements marquent une rupture dans l’histoire du hooliganisme au Maroc. Interdits depuis 2015, les ultras échappent, depuis, totalement aux radars des autorités en raison du démantèlement de la cellule de police qui se chargeait de pister leurs activités sur internet et dans les quartiers de la ville.
Ces heurts montrent également que les supporters ont glissé vers ce qui ressemble à une guerre des gangs qui oppose différents quartiers.