Paris doit réagir
Battu trois fois d'affilée dans trois compétitions différentes, par Marseille (2-1) en Coupe, puis par Monaco en L1 (3-1) et le Bayern Munich (1-0) en Ligue des Champions, le PSG a échappé d'extrême justesse au quatre à la suite en renversant Lille dans les derniers instants il y a une semaine (4-3).
Pas de quoi sauter au plafond, mais ce succès a fait du bien aux têtes parisiennes et les joueurs de Christophe Galtier vont se présenter au Vélodrome, qui battra dimanche son record historique d'affluence, un peu moins abattus et décidés à prendre leur revanche.
En face, la confiance est au plus haut mais on garde son sang-froid. "Si tu as Messi, Neymar, Ramos, Marquinhos, Ruiz, Hakimi... Personne ne peut être favori contre eux", a ainsi prévenu Igor Tudor vendredi.
"Igor a beaucoup de classe et de malice à la fois", lui a répondu Galtier. "Est-ce qu'on est favoris ? Je ne crois pas (...) Il y a la Coupe de France, notre parcours actuel... Pour être favoris, il aurait fallu être dans une dynamique différente", a assuré le coach parisien.
Mais à dix jours du match retour face au Bayern, Galtier a tout de même reconnu que le tableau parisien était un peu moins sombre. "La fin du match contre le Bayern et celui contre Lille nous ont donné beaucoup d'espoirs", a-t-il dit.
Mbappé change tout
La période de léger renouveau décrite par Galtier correspond tout simplement au retour à la compétition de Kylian Mbappé, absent à Marseille lorsque l'OM a mis fin à sa longue disette à domicile contre le club de la capitale. Dimanche, le PSG comptera certes un autre absent de marque, Neymar, mais la présence de l'attaquant des Bleus fait planer sur l'OM une menace bien plus sensible.
"On ne s'occupe pas d'un joueur. On a notre plan, on fera notre match. Il va jouer, mais nous on a Sanchez, Malinovskyi...", a relativisé vendredi le très placide Nuno Tavares, d'autant plus tranquille qu'il n'évoluera a priori pas du même côté que le vice-champion du monde.
Mais Tudor, privé en défense de Samuel Gigot et de Chancel Mbemba, sait qu'avec Mbappé Paris joue différemment et surtout beaucoup plus vite. "C'est clairement un danger en plus, notamment pour sa capacité à attaquer les espaces", a reconnu le technicien croate.
"Il faudra gagner des duels, sortir de la pression marseillaise et avoir des courses dans la profondeur, ce qui nous avait fait défaut (en Coupe). Avec la présence de Kylian, il y aura de la profondeur", a aussi confirmé Galtier.
Un match pour le titre ?
Les difficultés du PSG ont forcément donné quelques idées à ses rivaux, un peu moins résignés que d'habitude. Monaco (3e) est à sept longueurs et l'OM (2e), à cinq seulement, qui deviendraient deux en cas de victoire dimanche. "Je ne crois pas que le titre se jouera sur ce match-là, il en restera beaucoup. Mais une victoire de notre part serait la bienvenue", a reconnu Galtier.
De son côté, Tudor ne s'est pas mouillé mais certains joueurs marseillais l'ont fait pour lui. "On joue match par match pour gagner et pour regarder notre objectif. On regarde le titre. On ne joue pas pour faire du théâtre ici", a ainsi déclaré Mbemba après la victoire marseillaise à Toulouse le week-end dernier.
"On joue face au PSG. On est chez nous. On est obligés, on est obligés... Oui, on pense au titre. On est obligés", avait ajouté l'ancien défenseur de Porto, dont le mantra "on est obligés" est depuis devenu le mot d'ordre des supporters marseillais sur les réseaux sociaux. L'OM a fait tomber le PSG une fois, il est obligé d'y croire à nouveau dimanche.