Equipe de France: Ben Arfa serait-il sacrifié autant que Benzema, Nasri et d'autres Maghrébins ?

Karim Benzema (24 buts, 6 passes en 26 matchs) ne participera pas à l’Euro. Un fait qui inquiète la France et le monde du football dans son ensemble. Quand les talents sont sacrifiés pour des problèmes extra-sportifs, et personnels surtout, les questions fusent, et les réponses blessent.

Et si Guy Roux avait raison, et si Karim s’appelait Mathieu ? Sommes nous en train de revoir la stigmatisation d’une catégorie de joueurs aux origines maghrébines privés du maillot tricolore qu’ils ont pourtant préféré quand le choix se présentait à eux.

Si on pose la question à Samir Nasri aujourd’hui, il nous dira peut-être qu’au fond de lui même, il a regretté le choix de la France, lui qui n’a jamais hésité entre le vert de l’Algérie et le Bleu Blanc Rouge. Mais Samir pense, tout comme Jérémy Menez, que c’est la malédiction qui poursuit cette même génération 87 issue de Clairefontaine et qui, aux premiers touchers, ont tous eu droit au lourd surnom préféré des Français : «Nouveau Zidane».
 
La dernière victime de ce triste contexte qui fausse les choix et décisions des Français depuis un certains temps, n’est autre que Ben Arfa. Hier, lors du Gala UNFP où sont récompensés les meilleurs joueurs du championnat français, le franco-tunisien a été snobé et le trophée de meilleur joueur de Ligue 1 a été attribué -sans surprises- à Zlatan Ibrahimovic, auteur d’une saison avec beaucoup de buts mais avec rien de magique si ce n’est un 9-0 infligé aux pauvres Troyens d’ores et déjà relégués.
 
Si la France ne veut pas de Ben Arfa (18 buts, 5 passes) et s’il n’est pas convoqué ce 12 mai pour disputer l’Euro en juin, alors sachez que le monde entier aime Hatem. FranceFootball a lancé une pétition pour la participation du génie à l’Euro et même Didier Deschamps avait déjà réagi aux passements de jambes et petits ponts aussi spectaculaires qu’efficaces de Hatem niveau 2016.