Ligue 1: Yunis Abdelhamid s'attend à un match historique face à Messi

Depuis son arrivée cet été à Reims, l'entraîneur Oscar Garcia tente d'imposer une défense à trois pour "mieux attaquer". Face à la force de frappe offensive du Paris SG, hôte de luxe dimanche (19h45) en Ligue 1, le test s'annonce majeur.

Il n'y en avait quasiment que pour le PSG et Lionel Messi, qui pourrait faire ses débuts sous le maillot parisien, lorsque le défenseur du Stade de Reims Yunis Abdelhamid et son entraîneur se sont présentés vendredi en conférence de presse au centre Raymond-Kopa. Pourtant, les Rémois se sont efforcés de dédramatiser la situation.

"Ce sera un match historique, mais nous devons nous concentrer sur ce que nous savons faire. Ce qu'on veut, c'est gagner, assure Garcia. On a travaillé toute la semaine un plan de jeu pour conserver le ballon et attaquer, pas seulement pour défendre."

Face au leader de L1, déjà auteur de dix buts en trois matches et qui devrait donc recevoir le renfort de la superstar argentine, les défenseurs devraient tout de même être très sollicités. Notamment les trois centraux qui ont débuté les trois premières rencontres de championnat.

Autour de l'inamovible Abdelhamid, on retrouve le jeune Belge Wout Faes (23 ans), déjà présent aux côtés du Marocain l'an passé, et la recrue de l'intersaison, Andreaw Gravillon (23 ans), prêté par l'Inter Milan après un exercice intéressant du côté de Lorient la saison dernière (26 matches, 1 but).

"Bien ressortir le ballon"

"C'est un bon joueur, avec une bonne personnalité, qui est jeune, comme le reste du groupe. Il n'a donc pas eu de mal à s'intégrer et il l'a montré dès le départ", analyse Abdelhamid.

"Je n'ai jamais connu un capitaine avec un tel caractère, renvoie Gravillon dans un entretien accordé à l'AFP. Il est capable de hausser le ton quand quelque chose ne va pas, mais il prend aussi le temps d'expliquer les choses et d'encourager tout le monde. C'est très important d'avoir un joueur comme ça. C'est comme un grand frère."

Ce système à trois est une véritable nouveauté du côté du Stade de Reims, habitué à plus de classicisme, durant quatre ans, avec David Guion. "On a beaucoup travaillé cette formation pendant la pré-saison, explique Garcia. J'utilise ce système pour mieux attaquer, pour qu'on se crée des occasions et pour qu'on marque des buts. Je n'utilise jamais un système pour seulement défendre."

Ce dispositif semble également plaire à Gravillon, formé à l'Inter puis prêté dans différents clubs de Serie A et B, où il a eu l'occasion de travailler ce système.

"En Italie, où on travaille beaucoup tactiquement, j'ai souvent joué dans une défense à trois,  notamment au moment de ma formation à l'Inter. C'est un de mes systèmes préférés. On a beaucoup de couverture, on peut bien ressortir le ballon et on peut mieux attaquer sur les côtés", estime Gravillon auprès de l'AFP.

Ce système n'est pas une fin en soi pour Garcia, qui l'a fait évoluer à plusieurs reprises depuis sa prise de fonction. Comme à Metz, le week-end passé (1-1). "On a commencé à trois puis on est passé à quatre au bout de 15 minutes et le niveau n'a pas baissé, au contraire, on a pris le dessus sur Metz, raconte Abdelhamid. Le plus important, c'est de savoir s'adapter."

Il faudra à coup sûr le faire aussi face au PSG dimanche, dans un stade Auguste-Delaune plein à craquer et devant des téléspectateurs du monde entier...