Alors que Karim Benzema vient d’être rappelé en équipe de France pour participer à la prochaine Coupe d’Europe, l’extrême droite a vivement pris à partie l’attaquant du Real Madrid, utilisant des arguments souvent fallacieux. Plusieurs responsables du Rassemblement national (ex-Front national), dont la présidente Marine Le Pen, ont critiqué l’international français, prétextant qu’il préférerait l’Algérie à la France, rapporte le quotidien Le Monde dans un article publié sur son site ce vendredi 21 mai.
L’eurodéputé RN, Jordan Bardella, a déclaré jeudi sur la chaîne Franceinfo que Benzema "a[vait] eu une attitude déshonorante, quand on représente le sport. Quand il a dit qu’il refusait de chanter La Marseillaise (…), M. Benzema a indiqué clairement que son pays était l’Algérie, et que la France c’était juste pour le côté sportif". Les mêmes propos ont également été tenus par le sénateur du même parti, Stéphane Ravier, qui a déclaré: "Je me souviens de ses déclarations: je suis français pour le football, mais je suis algérien par le cœur".
Ravier a également laissé entendre que Benzema préfère jouer pour la France uniquement pour l’argent. Ces attaques de l’extrême droite sont tout bonnement de mauvaise foi, puisque les joueurs ne sont pas rémunérés lorsqu’ils jouent en sélection. Quant à la déclaration de Benzema sur le "côté sportif", elle a été sortie de son contexte par les élus du RN. "Sportivement, c’est vrai que je jouerai en équipe de France. Je serai là toujours présent pour l’équipe de France", avait déclaré Benzema en 2006, rectifie Le Monde.