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Affaire Naciri, Bioui et Cie: ce qu’on peut en retenir pour le moment

Said Naciri (dr) et Abdenbi Bioui. © Copyright : DR
Le procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca a décidé de poursuivre 25 personnes présumées impliquées dans de graves délits comme le faux et l’usage de faux, le trafic de dogues, la corruption et l’abus de pouvoir. Parmi les prévenus, on retrouve deux poids lourds du PAM: Abdenbi Bioui et Said Naciri. Voici ce qu’on peut retenir de cette affaire pour le moment.
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Selon toute vraisemblance, nous sommes partis pour vivre un nouveau feuilleton judiciaire impliquant des hommes politiques, des fonctionnaires de la police et de la gendarmerie et des notaires.

Hier jeudi 21 décembre, le procureur général du Roi près la cour d’appel de Casablanca a décidé de poursuivre 25 personnes, dont 21 en état d’arrestation et quatre autres en liberté provisoire avec confiscation des passeports et interdiction de quitter le territoire.

Parmi les personnes poursuivies en état d’arrestation, on retrouve Said Naciri, président du Wydad Athletic Club, président du conseil préfectoral de Casablanca et député du Parti authenticité et modernité (PAM). Il est poursuivi en compagnie de son collègue du même parti, Abdenbi Bioui, président de la région de l’Oriental, député et célèbre homme d’affaires qui dirige l’entreprise familiale de BTP Bioui Travaux.

S’il y a un premier enseignement à tirer de cette affaire qui ne fait que commencer, c’est que personne n’est au-dessus de la loi. Elle atteste aussi de la volonté de l’État d’aller de l’avant dans la lutte contre les crimes financiers, le trafic de drogues et l’abus de pouvoir.

Cette affaire n’est pas la seule dans les annales de la justice marocaine. Plusieurs affaires de ce genre avaient déjà été traitées par les juridictions du Royaume et ont abouti à des condamnations contre de hauts fonctionnaires publics, des hommes politiques et de hauts responsables sécuritaires.

Le PAM a assimilé ce principe qu’il ne saurait y avoir d’impunité et a gelé toutes les fonctions de Said Naciri au début de l’enquête préliminaire. Contrairement à certaines formations ou mouvances politiques qui croient dur comme fer que leurs dirigeants et militants sont au-dessus de la loi. C’est le cas du Parti justice et développement (PJD) et d’Al Adl Wal Ihssane, entre autres.

Pourquoi la BNPJ?

Pour enquêter sur ce genre d’affaires, il fallait l’expertise de la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), qui avait traité des dossiers similaires. Et au vu de la complexité de cette nouvelle affaire, les éléments de la BNPJ ont disposé d’assez de temps pour éplucher tous les documents, voire pour en soumettre beaucoup à l’expertise technique et à un laborieux travail d’investigation.

Une fois ce travail terminé, le parquet compétent a décidé de prendre le relais. On connaît la suite de ce feuilleton judiciaire et on en attendra l’issue finale, sachant que ce sont les juges d’instruction qui sont actuellement en charge de cet épineux dossier.

Par Mohammed Boudarham
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