Canada-Maroc: l’essentiel de la conférence d’avant-match de Walid Regragui

A la veille de la confrontation avec le Canada, dans le cadre de la troisième et dernière journée de la phase de groupes de la Coupe du monde 2022, le sélectionneur national Walid Regragui a animé une conférence de presse ce mercredi 30 novembre.

«Ça va être un match très difficile, on joue une finale. On va tomber sur une équipe qui n’a rien à perdre, qui est éliminée, qui aura de l’orgueil et voudra gagner ses premiers points», a lancé le technicien. Mais les Lions de l’Atlas sont prêts: «On est motivés et on sait pourquoi on est venus. Tant que l’arbitre n’a pas sifflé, on n’a toujours rien fait. Ce qui me réjouit, c’est que tout le monde veut jouer et se battre».

«On rentre sur le terrain pour gagner. C’est une jeune équipe avec beaucoup d’intensité. On va les respecter. Le plus important, c’est d’être au second tour. S’ils veulent entrer dans l’histoire, ça ne nous importe pas», a ajouté Regragui au sujet des coéquipiers de Jonathan David. Et de souligner que «l’erreur serait de déjouer ou de faire des calculs. On doit donner des ondes positives aux joueurs et surtout ne pas attendre Belgique-Croatie. On va jouer notre football et ne pas avoir de regrets à la fin».

Le boss du Mountakhab a également évoqué la présence des proches des joueurs et des membres du staff: «On a décidé de ramener nos familles après concertation avec le staff. Je pense qu’on a bien géré. Mais en cas de défaite, on nous aurait pointés du doigt. On est concentrés, les familles ne nous dérangent pas. On veut également retrouver l’esprit de famille sur le terrain.»

A propos de Youssef En-Nesyri, décrié depuis le début de la compétition, Regragui ne cache pas son soutien indéfectible au joueur: «Il n’y a que les entraîneurs de haut niveau ou les gens qui suivent vraiment le football qui peuvent constater le travail qu’il fait.»

La belle prestation de Sofyan Amrabat et celle, moins bonne, de Selim Amallah dans ce Mondial faisaient partie des sujets évoqués: «Sofyan, il franchit un palier, il se retrouve bien dans son rôle. On espère qu’il restera à ce niveau, on est contents pour lui. Selim, et peu de gens le savent, joue avec une douleur au genou et ne lâche pas», a clarifié Regragui.

Le technicien est par ailleurs revenu sur la réussite actuelle des sélectionneurs «locaux»: «C’est bien pour le football africain qu’il fasse confiance à ses entraîneurs. J’étais très heureux pour Aliou (Cissé, sélectionneur du Sénégal, ndlr), hier, parce qu’il a souffert aussi. Le Sénégal nous a montré la voie. Pour moi, c’est mieux de compter sur un gars du pays».

Enfin, Regragui s’est exprimé au sujet de l’infirmerie des Lions de l’Atlas: «L’infirmerie n’est pas vide depuis le début, mais on s’adapte. Il y a beaucoup de blessures en cette période de l’année, mais le plus important, c’est l’état d’esprit. Demain, tout le monde voudra être de la partie. On prendra la meilleure décision demain. Yassine (Bounou, ndlr) va mieux. Il a eu un petit pépin, mais le lendemain, ça allait mieux. Il reste le numéro un et demain, il sera là.»