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Ces «Botolistes» que vous ne verrez jamais au Mondial

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Si vous rêvez de voir des joueurs de la Botola briller au Mondial, il faudra attendre au moins 4 ans de plus. Pour le rendez-vous du Qatar, c’est trop tard.
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Pour beaucoup de monde, le dernier match amical des Lions de Regragui, face au Paraguay, aura été une douche écossaise. 0-0 face à une bonne sélection sud-américaine n’a bien sûr rien d’infamant. Mais entre le visage conquérant montré face au Chili, et ce visage plus ordinaire, il y a un monde. Alors si la vérité de cette sélection marocaine doit probablement se situer entre ces deux extrêmes, comment expliquer un tel écart?

Ne cherchez pas très loin, la réponse s’appelle le physique, et rien que le physique.

Pour faire la différence, on ne peut pas compter que sur les phases arrêtées ou un éventuel exploit individuel. Cela s’appelle des solutions B, C ou D. La solution A reste le jeu, rien d’autre.

Il faut créer des décalages, libérer des espaces, casser des lignes. Il faut créer du mouvement, multiplier les courses, les appels et les contre-appels. En plus de la justesse technique, et des réglages collectifs, il faut donc du coffre. C’est-à-dire du physique. Il faut courir. Il faut avoir un gros volume de jeu.

C’est ce facteur qui empêche les joueurs de la Botola d’atterrir plus souvent en sélection. Jabrane, le métronome du Wydad, a beau être élu meilleur joueur du dernier championnat, il n’arrive toujours pas à se faire une place au soleil, dans le onze-type de Regragui. Il ne sera qu’une pièce de rechange derrière les tauliers du milieu. Et ce n’est pas une question de talent intrinsèque, parce que le garçon n’en manque pas.

L’exigence physique n’est pas la même. En championnat, la plupart des matchs ressemblent à une guerre de tranchées, de positions. Chaque camp se retranche derrière et attend l’autre. Au mieux, cela donne des parties serrées, à suspense. Mais avec un contenu technique assez pauvre.

On l’a encore vu hier avec le sommet de la 4ème journée de «GNF1», Wydad–Berkane (2-0). L’intensité y était, l’engagement aussi, mais les occasions étaient rares. En matière de «production de jeu», on n’a pas vu grand-chose.

Et encore, ce Wydad–Berkane représente le haut du panier. Quand on se penche pour analyser le reste de la production de ce GNF1, qui tourne à moins de deux buts par match, on se retrouve avec des miettes de jeu. On joue par à-coups, c’est-à-dire par moments, sans continuité, avec beaucoup de temps mort. 

En sélection, la nature du jeu change. Le niveau s’élève. On doit faire vivre le ballon, être beaucoup plus mobile, répéter les efforts, avaler plus de kilomètres. On ne peut pas se cacher, se reposer, marcher.

On se rappelle par exemple qu’un Vahid, qui connait bien le football, avait répondu, un jour, quand on lui demandait pourquoi il ne s’appuyait pas davantage sur les talents du GNF1: «Vous avez vu leurs tests physiques?».

Le «vieux» avait raison.

Regragui aussi connait la chanson. Quand il a débarqué en sélection, certains croyaient qu’il allait «importer» les joueurs qui lui ont fait gagner la Botola et la C1 africaine. Il n’en a rien fait. Il prendra bien quelques éléments dans sa liste, mais comme joueurs de complément, au cas où. Sans plus.

S’il a intronisé Dari, le solide roc du Wydad, c’est que le garçon évolue désormais en Ligue 1 française, où il a l’occasion de développer ses performances physiques. Entre autres. Jamais Dari n’aurait pris la place d’Aguerd s’il évoluait encore en Botola.

Par Footix marocain
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