Le breaking, danse urbaine née dans les années 1970 dans les rues du Bronx, à New York, s’apprête à écrire une nouvelle étape de son histoire lors des Jeux de Paris 2024, où elle fera son entrée, pour la première fois, comme discipline olympique à part entière.
Pour célébrer cette première, le mercredi 17 avril, à 100 jours du début de la compétition olympique, l’Institut français du Maroc a organisé, au Théâtre Mohammed V de Rabat, une compétition entre danseurs marocains et français, intitulée «Battle de l’amitié Maroc France».
Cet évènement a vu la présence de Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, Selma Bennani, présidente de la Fédération royale marocaine des sports aérobics, fitness, hip-hop et disciplines assimilées (FRMSAFH), Samuel Ducroquet, ambassadeur français pour le sport, et Charles Ferreira, président de la fédération française de danse. Fatima Zahra Elmamouny et Bilal Mellakh, les deux breakers marocains qualifiés aux JO de Paris, étaient bien évidemment également de la partie.
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«Être présent au Maroc, le jour des J-100 avant la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, relève d’une forte symbolique», déclare Samuel Ducroquet, soulignant les liens exceptionnels entre le Maroc et la France, notamment dans le domaine du sport. «Le break va être un élément incontournable des Jeux de Paris 2024, je suis même prêt à dire que le breakdance risque de voler la vedette à la cérémonie d’ouverture cette année», ajoute-t-il.
Christophe Lecourtier, ambassadeur de France au Maroc, abonde dans le même sens: «Le but derrière l’organisation de cette battle est de confirmer le chemin qu’on veut faire avec nos partenaires traditionnels». «Ensemble, on se projette dans le monde de demain. Le sport rapproche les peuples, et dans notre cas, il rapproche nos fédérations respectives et nos danseurs. C’est un moment qui montre plutôt ce qu’on a en commun, même dans la compétition, plutôt que ce qui nous sépare», assure-t-il.
«Ces Jeux olympiques ont un goût particulier pour nous, puisque le breakdance fait son entrée pour la première fois dans la compétition. C’est un combat de longue haleine que nous avons mené et gagné», confie Selma Bennani, présidente de la FRMSAFH.
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«À l’approche des Jeux olympiques, nous sommes tiraillés entre stress et excitation, mais nous sommes avant tout extrêmement fiers de pouvoir représenter le Maroc pour l’entrée de cette discipline», déclare Fatima Zahra Elmamouny, représentante marocaine aux JOP. Et de souligner: «Mon coach personnel et moi sommes dans une phase de préparation intense, que ce soit au niveau de la préparation physique ou de la danse. Nous nous entraînons quotidiennement, matin et soir, sans le moindre jour off».
«C’est un honneur, pour nous danseurs, de voir le break aux Jeux olympiques. C’est une vraie avancée, sachant que dans l’histoire le breakdance a toujours été associé aux familles précaires et aux jeunes de quartier», rappelle Mia Savic, breakeuse française qui représentera la France aux JO de Paris. «Dans le village olympique, nous serons mis dans le même bac avec des athlètes de haut niveau et ma fierté est double puisque la France est le pays hôte», conclut celle qui a remporté la Battle casablancaise dans la catégorie féminine, alors que le Marocain Bilal Mellakh dans la catégorie masculine.