Les deux formations, éliminées en demi-finale du tournoi olympique, auront à cœur de conclure leur parcours sur une note positive. Les Lionceaux de l’Atlas ont été battus de justesse par l’Espagne (1-2), malgré une prestation solide, tandis que les Pharaons ont été défaits par la France de Thierry Henry (1-3), après prolongation.
Analyse des journalistes égyptiens
Hossam Ahmed, journaliste pour Filgoal, souligne que «les deux équipes ont réalisé un excellent parcours et ont impressionné les observateurs par leurs performances et leurs résultats. Je m'attends à ce que le Maroc soit en meilleure position s'il continue à jouer au même niveau qu'il a montré tout au long du tournoi. La préparation mentale et physique sera cruciale après les deux défaites frustrantes contre la France et l'Espagne».
Mohamed Ziada met en avant la solidité générale du Maroc, tout en pointant une vulnérabilité défensive, mise en lumière par le deuxième but de l’Espagne: «la principale faiblesse de l’équipe marocaine réside dans la facilité avec laquelle ses défenseurs peuvent être dépassés, comme ce fut le cas avec Juanlu lors du deuxième but. Cependant, la grande force de l’équipe marocaine réside dans l’expérience de sa star Achraf Hakimi». Concernant l’Égypte, Ziada note: «l’équipe risque de souffrir physiquement contre le Maroc après avoir fourni un effort immense lors des matchs contre le Paraguay et la France, ce qui a épuisé la plupart de ses joueurs…Nous serons heureux de voir une nouvelle médaille arabe, que ce soit pour l’Égypte ou le Maroc, mais j'aimerais adresser un message à tous les responsables du sport dans les pays arabes: Acceptez-vous cet échec arabe?».
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Taha Abdellah, journaliste pour Yallakoora, met en lumière l’importance historique de cette rencontre: «la présence des équipes arabes aux Jeux olympiques est très significative. Cette rencontre n'est pas moins importante qu'une finale de la Coupe d'Afrique des nations U-23 qui s'est tenue au Maroc. Remporter une médaille olympique sera un accomplissement majeur pour ces deux formations. L'absence du défenseur Omar Fayed pourrait affecter la performance défensive de l'Égypte, mais des joueurs comme Mohamed Aziz et Mohamed Salah renforcent un milieu de terrain solide et équilibré. Pour le Maroc, Ilias Akhomach et Soufiane Rahimi pourraient faire la différence, ayant montré de belles performances tout au long du tournoi».
Les hommes de Tarik Sektioui arrivent à ce stade de la compétition avec un bilan impressionnant. Premiers de leur groupe en phase de poules avec six points, obtenus grâce à deux victoires et une défaite, ils ont ensuite surclassé les États-Unis en quart de finale avec un score sans appel de 4-0. En demi-finale, malgré une solide performance, ils ont été éliminés par l’Espagne (1-2), et se retrouvent ainsi en lice pour la médaille de bronze.
Du côté égyptien, le parcours a également été remarquable. Les Pharaons ont terminé en tête du groupe C avec sept points, après deux victoires contre l’Espagne (2-1) et l’Ouzbékistan (1-0), et un match nul face à la République dominicaine (0-0). En quart de finale, ils ont battu le Paraguay (2-1) avant de tomber en demi-finale face à la France (3-1).
Ce match pour la médaille de bronze fera entrer le football arabe et africain dans une nouvelle ère. En effet, quelle qu'en soit l'issue, cette rencontre verra pour la première fois une équipe arabe décrocher une médaille olympique. La sélection qui montera sur le podium rejoindra le Cameroun et le Nigéria dans le cercle restreint des équipes africaines médaillées olympiques.
