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Le difficile après-Mondial des Lions de l’Atlas

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Depuis leur retour du Mondial du Qatar, les internationaux marocains ont connu des fortunes diverses.
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Dans la catégorie des «stars», le bilan est mitigé. Prenons une tête de liste comme Achraf Hakimi. Bien qu’il garde la cote (estimé à 70 millions d’euros par le site-référence transfermarkt), le latéral parisien traverse probablement sa période la plus compliquée depuis son arrivée au PSG. En plus des difficultés collectives liées aux performances moyennes de son club, Hakimi est revenu diminué du Qatar et n’a jamais pu exprimer son potentiel physique à 100%. On peut aussi penser que ses récents problèmes extra-sportifs ne sont pas étrangers à son rendement décevant en club.

Passons à Hakim Ziyech. Le maitre à jouer des Lions, pourtant brillant au Qatar, vit une saison très compliquée à Chelsea. Le changement d’entraineur, avec le retour de Lampard (qui avait insisté pour son recrutement en 2020), n’y a rien changé. Rarement aligné, il attend toujours d’inscrire son premier but de la saison…

La situation de Yassine Bounou est à peine plus enviable. Le portier de Séville traverse une période délicate. En Liga, il n'est plus indiscutable et son statut de numéro 1 est désormais contesté par son habituel remplaçant, Dimitrovic. Même en sélection, il faut l’admettre, l’ancien keeper du Wydad a aligné des performances décevantes, comme lors du récent Maroc–Brésil où il parut étrangement fébrile.

Et les autres héros du Qatar, alors?

Ounahi a attendu les derniers jours du mercato hivernal pour quitter, enfin, Angers et rejoindre Marseille. Il marque dès son premier match mais doit se contenter, par la suite, d’un temps de jeu réduit. Insuffisamment adapté aux exigences tactiques de son entraineur, Ounahi revient blessé du match Maroc–Brésil et sa saison en club est d’ores et déjà terminée.

Pour Amrabat, la donne n’est pas la même. Frustré de ne pas rejoindre un club plus huppé que la Fiorentina, malgré l’insistance de Barcelone et l’intérêt de Liverpool, le métronome de l’entrejeu ne laisse rien paraitre sur l’aire de jeu. Régulier, constant, il continue de surfer sur sa lancée du Mondial. La «Viola» lui doit en partie son excellent parcours en coupe d’Europe, où le club est en passe de se qualifier pour les demi-finales de la C4 (Conférence league). 

Autre satisfaction: le Toulousain Aboukhlal, réellement libéré après son Mondial réussi, et dont la cote risque de grimper à la fin de la saison. Mention honorable aussi pour Chair (QPR) et Benoun (Qatar) qui avaient connu une période de doute.

L'atterrissage a été en revanche plus long pour le «soldat» du milieu de terrain, Selim Amallah, arrivé blessé à Valladolid et qui a du attendre avant de grignoter du temps de jeu et de marquer ses premiers buts en club.

La charnière Saiss-Aguerd, très éprouvée au Qatar, a repris sa marche en avant. Aguerd est indiscutable à West Ham et Saiss a fait son trou à Besiktas, où il n'est jamais facile de s'imposer.

Les lendemains ont été plus compliqués pour Mazraoui (Bayern), qui a passé plus de temps à l'infirmerie que sur les aires de jeu. Le changement d'entraineur (Tuchel à la place de Nagelsmann) et l'arrivée de Cancelo pourraient davantage obstruer son horizon en Bavière.

Pour les autres Lions, il faut surtout signaler la forme étincelante de Bilal El Khannouss (Genk) dont le talent et la jeunesse devraient lui ouvrir les portes de l'un des championnats du Big Five.

Même remarque pour Zaroury (Burnley) et Cheddira (Bari) qui enchainent les matchs et les buts, et Ezzalzouli dont le prêt à Osasuna s'avère convaincant.

Le cas Dari (Brest) est plus contrasté, le défenseur marocain ayant progressivement été poussé sur le banc pour sa première saison en Europe. Enfin, si Boufal (al-Rayyan) a encore besoin de temps pour retrouver sa forme optimale et s'acclimater à un nouveau championnat, si Munir El Kajoui (al-Wehda) et El Yamiq (Brest) bénéficient d'un temps de jeu satisfaisant, et si les saisons se suivent et se ressemblent pour un Hamdallah (al-Ittihad) toujours performant, le réveil a été plus difficile pour les locaux. Le trio wydadi Attiyatallah - Jabrane - Tagnaouti a eu du mal, et c'est logique, à retrouver la Botola. Mais les deux premiers commencent à retrouver des couleurs, alors que le troisième a très peu joué (blessure).

On dit que les lendemains de fête sont souvent difficiles. C'est notamment le cas pour les sélections, comme la marocaine, qui ont disputé la totalité des matchs (7) programmés au Qatar…

Par Footix marocain
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