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Le football, ça commence par l’art populaire

Cérémonie d'ouverture de la Coupe du monde des clubs, le 1er février 2023 à Tanger. © Copyright : Khalil Essalak
Bienvenue à nos amis d’Auckland, dont le passage aura été bref, à Al Ahly, Al Hilal, Seattle, Flamengo, au Real Madrid… Le WAC vous attend et le Maroc comme un seul homme vous dit: «Ici, vous êtes chez vous».
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C’est parti pour la 19e édition de la FIFA Club World Cup 2022, organisée au Maroc et plus exactement à Tanger et Rabat. La compétition a été véritablement lancée sur le plan sportif avec le premier match opposant Al Ahly du Caire –le club le plus titré d’Afrique– à Auckland City  –le club le plus titré d’Océanie– qui s’est terminé par un score large (3-0) en faveur des Égyptiens. Ceux qui connaissent le Grand stade de Tanger ont constaté une évolution importante de cette infrastructure digne des grands stades européens. La capacité a été portée à 65.000 spectateurs et la pelouse rappelle ce qui se fait de mieux dans le football d’aujourd’hui. Ceux qui se plaignaient de l’absence d’engouement du public en ont eu pour leurs frais, les supporters étaient bien là, chaleureux et admiratifs. Il est vrai que lorsque les conditions sont réunies, il est plus facile de venir au stade et d’y emmener femmes et enfants.

Comme c’est devenu la tradition pour les compétitions importantes, une cérémonie d’ouverture a permis de préparer le public au spectacle qu’il était en droit de réclamer.

C’est une tradition désormais qu’avant chaque événement sportif, une cérémonie d’ouverture d’une vingtaine de minutes présente le pays hôte, sa culture, ses valeurs, sa modernité et ses messages aux autres pays du monde. C’est aussi l’occasion de présenter les équipes en présence et de mettre en valeur les habits, les danses, la musique et l’identité de l’événement, logo et couleurs.

C’est un message d’ouverture au monde que les organisateurs ont choisi de transmettre. Ibn Batouta, premier globe-trotter de l’histoire de l’humanité et natif de Tanger, en est le symbole et c’est tout naturellement que les organisateurs ont choisi de commencer la cérémonie en l’évoquant et en lui rendant hommage. D’ailleurs, le Grand stade de Tanger porte son nom et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il le porte bien.

Pour le raconter, il fallait créer un monde virtuel où on le voit circuler. La technologie la plus sophistiquée le permet aujourd’hui à coup de drones, de projecteurs, d’intelligence artificielle, de scénographie et de savoir-faire.  

Dans ce domaine, les Américains ont été pionniers, les premiers à investir le champ des événements sportifs avec la haute technologie. Les mi-temps des matchs de Super Bowl, c’est-à-dire la finale du Championnat de football américain, ont souvent été l’occasion de produire, en marge du côté sportif, des spectacles artistiques de très haut niveau avec la participation d’artistes légendaires.

Depuis, un lien puissant s’est créé entre l’événement sportif et la culture populaire. Ce lien est naturel, les deux, sport et culture, ont un socle commun; ce qu’on appelle des «invariants culturels», c’est-à-dire qu’ils se forment dans toutes les cultures et puisent dans la même source, l’identité composite du pays. Il n’y a pas une culture sans musique, sans danse, sans expression corporelle, sans compétition sportive.

C’est donc tout naturellement que le rapprochement s’est réalisé et que la culture s’est incrustée pour participer aux événements d’envergure.

Il faut dire que la Fédération royale marocaine de football a eu le nez fin en confiant l’organisation de la cérémonie d’ouverture au ministère de la Culture, confirmant un lien précieux entre les deux domaines. Conjuguer leurs talents et compétences allait permettre au public de se resituer historiquement, de revoir son pays à travers ses traditions régionales, de rendre hommage à Pelé, l’icône universelle du ballon rond, et de donner la parole à Regragui, qui vient de donner un sens marocain à la valeur du travail, à la discipline, à l’ambition et à l’estime de soi, puisées dans les fondements de la société marocaine incarnée par les mamans et leurs sacrifices.

Bienvenue à nos amis d’Auckland, dont le passage aura été bref, à Al Ahly, Al Hilal, Seattle, Flamengo, au Real Madrid… Le WAC vous attend et le Maroc comme un seul homme vous dit: «Ici, vous êtes chez vous».

Par Larbi Bargach
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