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L’enfer du décor. Qui n’aime pas le KAC de Kénitra?

Le logo du KAC de Kénitra. © Copyright : DR
«Qu’il est difficile, parfois, de parcourir les pages jaunies d’un livre d’histoire sur les exploits passés d’une personne ou d’une communauté», a dit un jour un historien.
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Le Kénitra Ahlétic Club, dit le KAC de Kénitra, a quitté la Botola Pro D2 Inwi, au terme d’une saison tumultueuse, durant laquelle les luttes intestines, les chamailleries, les divergences au sein d’un même bureau dirigeant, la condescendance des uns et des autres, ont fini par prendre le dessus.

On s’étonne, d’ailleurs, pourquoi nombre de quidams s’évertuent à vouloir diriger le KAC, à être à la tête d’un club parmi les plus populaires du pays.

Un internaute kénitréen a commenté sur les réseaux sociaux la relégation de son équipe favorite, en disant: «Tant mieux, comme ça, on va pas se servir du maintien de l’équipe pour les élections». Bien informé apparemment, il fait référence aux législatives du 8 septembre prochain. Le sport, et le foot en particulier, étant un cheval de Troie pour les «quémandeurs» de voix.

Mais le KAC de Kénitra est plus que cela, plus fort que cela pour ainsi dire. Créé en 1938, le club, surnommé aussi «Les Chevaliers du Sebou», en a vu des vertes et des pas mûres. Et il s’en est toujours remis.

Quatre fois champion du Maroc en division d'élite, plusieurs fois vice-champion, vainqueur une seule fois de la Coupe du trône et plusieurs fois finalistes, le KAC de Kénitra et son public ont de quoi être fiers.

D’autant plus, force est de le reconnaitre, que la ville qui abrite ce prestigieux club est économiquement sinistrée. Et l’on sait que le foot est intimement tributaire, sur le plan socioéconomique, des régions au sein desquelles il est exercé, à quelques rares exceptions près.

C’est ainsi que, depuis plusieurs années, le KAC donne l’impression d’être laissé-pour-compte, abandonné à son propre sort, et ses performances ne sont guère reluisantes.

«Qu’il est difficile, parfois, de parcourir les pages jaunies d’un livre d’histoire sur les exploits passés d’une personne ou d’une communauté», a dit un jour un historien.

En revisitant l’histoire du KAC, on se rend à l’évidence combien ce club a été bon pour le football national. Il suffit, pour s’en convaincre de rappeler quelques noms prestigieux: Mohamed Boussati, le buteur historique du championnat (25 buts en une seule saison), Norredine Bouyahyaoui, Khalifa Laâbd, ou encore Youssef Chippo…

Il importe aussi, pour l’occasion, de rendre hommage à son public remarquable. Uniques en leur genre, les supporters kénitréens, quand ils sont mécontents du rendement de leur équipe, paient en nombre leur ticket mais n’entrent pas dans le stade.

Ce public merveilleux du Grand KAC fulmine aujourd’hui et sort la kalach, en lançant des «Dégage».

Il faut dire qu’il (le public) mérite mieux. Le KAC aussi. Et c’est (peut-être) valable pour le tout Kénitra.

Par Abdelkader El-Aine
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1 commentaires /

  • Hassan Sijilmassi
    Le 10 Jul. 2021 à 12h03
    Vous avez cité quelques noms qui ont fait la gloire do Kak de Kenitra, mais vous avez oublié le plus célèbre d’entre eux, l’international Boujemaa Benkhrif qui a participé à la Coupe du Monde de 1970 au Brésil ainsi qu’aux JO de Munich en 1972. Boujemaa a joue avec le Kak mais il l’a entraîné aussi. Rendons à César ce qui appartient à César.
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