Les Lions de l'Atlas face aux incertitudes du mercato

Il faut espérer que ce mois d'août, ou ce qu'il en reste, sera de bon conseil pour les Lions. Certains cas interrogent, interpellent. Celui de Ziyech arrive largement en tête.

Alors que l'heure est à la reprise dans la plupart des grands championnats européens, l'actuel meilleur buteur et animateur principal des Lions ne sait toujours pas où il posera ses valises. Le problème n'est malheureusement pas nouveau.

A Chelsea, les entraineurs changent mais le problème reste le même. Ziyech n'a jamais trouvé sa place dans un effectif pléthorique et en perpétuelle recomposition. Et ce n'est pas avec Pochettino que sa situation va bouger. Son destin aurait pu être tout autre si son transfert à Paris, lors du mercato hivernal, avait abouti. Pas de chance, donc. En 2023, le garçon a peut-être davantage joué en sélection qu'en club. Et il est temps que cela change.

Mais, après avoir été recalé par les Saoudiens d'Al-Nassr, Ziyech n'arrive toujours pas à trouver preneur. Même un retour à l'Ajax, qui aurait pu le relancer, vient d'être écarté. Dans tous les cas, et au-delà des questions financières, la priorité pour Ziyech sera de trouver un club capable de lui offrir un temps de jeu suffisant. Faire une nouvelle saison «presque blanche» n'arrangera ni ses affaires, ni celles de Chelsea. Et son manque de compétition deviendrait un vrai problème pour la sélection.

D'autres leaders des Lions traversent, eux aussi, un été plein d'incertitudes. Si le «capitano» Saïss a atterri à Al-Sadd (Qatar), dans un championnat moins relevé que la Süper Lig turque, après avoir failli rejoindre Marseille, Sofyan Amrabat attend toujours de trouver chaussure à son pied. Un moment annoncé en Espagne (Atletico), le poumon des Lions rebondira peut-être en Angleterre (Manchester United?), où la concurrence sera de toute façon rude. Mais plus le temps passe, plus les fenêtres de transfert se réduisent. Les pistes menant en Turquie et surtout en Arabie Saoudite apparaitront alors comme un dernier recours. A moins que Sofyan, sous contrat jusqu'en 2024 à la Fiorentina, choisisse de ne pas bouger et de partir libre dans un an…

Pour Amrabat, comme pour Ziyech, ce mois d'août sera donc décisif.

Reste deux cas moins problématiques, mais tout aussi incertains. Celui des deux «mousquetaires» de Séville, récents vainqueurs de la C3: Yassine Bounou et Youssef En-Nesyri. Les deux garçons ont un statut, et leur club en profite pour faire monter les enchères avant de les céder aux plus offrants. C'est une loterie ou presque.

Si Bounou, sous contrat jusqu'en 2025, a été annoncé dans des destinations prestigieuses, comme le Real ou le PSG, rien n'a encore été concrétisé. Et ces clubs ne lui offriraient qu'un statut de numéro 2, avec le risque de moins jouer. Pour le dernier rempart des Lions de l'Atlas, est-ce vraiment la meilleure solution? La question mérite d'être posée.

Pour En-Nesyri, lui aussi lié à Séville jusqu'en 2025, les rumeurs de transfert l'ont envoyé partout et surtout en Italie (Inter), mais sans rien de concret. A quelques mois de la CAN, et pour emmagasiner de la confiance et du temps de jeu, peut-être que le garçon finira par jouer la sécurité en reportant ses veilletés de départ.

Aligné et buteur avec son club pour la reprise de la Liga ce weekend, le cas En-Nesyri restera dans le flou tant que les dernières fenêtres du mercato ne seront pas refermées.

A côté de ces incertitudes, il faut signaler les bonnes nouvelles venues de Marseille où Amine Harit a enfin repris la compétition et Ounahi, lui aussi longtemps blessé, a marqué et livré un très bon match pour la reprise de la Ligue 1.

Harit et Ounahi, deux joueurs importants pour les Lions, semblent avoir la confiance de leur nouveau coach et devraient, sauf incident, enchainer les matchs. Ce qui est une bonne nouvelle pour Walid Regragui.

Un dernier mot sur Ezzalzouli dont l'avenir à Barcelone n'est pas tout à fait tranché. Si le départ de Dembélé a libéré une place sur le côté, un départ de dernière minute n'est pas à écarter. Petit indice quand même: hier soir, pour la reprise de la Liga, Ezzalzouli a démarré sur le banc avant de faire sa rentrée quand son concurrent au poste, Raphinha, a été expulsé. Preuve, en tout cas, que Xavi compte bien sur lui…