C’était un peu prévu. Abderazzak Hamdallah, «le caïd», «l’enfant terrible du football marocain» ou «le banni» (adjectifs utilisés par les historiens de l’immédiat, qui posent avec jubilations les questions qui fâchent), a fait son mea culpa.
Le joueur du club saoudien d’Al Ittihad a présenté ses excuses au peuple marocain, aux dirigeants de la Fédération royale marocaine de football et à ses coéquipiers pour avoir quitté le rassemblement des Lions de l’Atlas avant la Coupe d’Afrique des Nations 2019.
L’ancien joueur de l’Olympique de Safi avait disputé sa dernière rencontre sous les couleurs du Maroc le 12 juin 2019 au Grand stade de Marrakech, lors de la défaite en amical contre la Gambie (0-1).
Ce match avait, pour rappel, été marqué par un incident entre Hamdallah et Fayçal Fajr. Alors qu’il s’apprêtait à tirer un penalty, Fajr lui a retiré le ballon. Hamdallah a alors quitté le rassemblement des Lions avant de renoncer à la CAN-2019.
«Ce que j’ai fait en 2019 n’était pas réfléchi. C’était un manque de respect clair pour mes collègues et le staff technique. Maintenant quand j’y pense, c’est quelque chose que je regrette vraiment. Être écarté de la sélection nationale pendant 3 ans a été très dur pour moi, mais j’ai appris la leçon. Je tiens à m’excuser auprès du public marocain, de mes coéquipiers et des dirigeants de la Fédération royale marocaine de football», a déclaré Abderrazak Hamdallah lors d’un entretien accordé à la chaîne saoudienne MBC.
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Et d’ajouter: «Le point noir de ma carrière, c’est ce que j’ai fait quand j’ai quitté l’équipe nationale, j’ai eu tort et je m’excuse. Si je suis sélectionné, je donnerai tout, sinon je serai le premier supporter du Maroc. J’ai parlé au sélectionneur Walid Regragui. Il m’a dit qu’on pourrait écrire une nouvelle page».
Cette sortie prépare-t-elle le retour de l’attaquant en sélection? Selon une source proche du dossier, l’attaquant d’Al Ittihad «a de grandes chances de faire partie de la liste des 26 joueurs qui disputeront la prochaine Coupe du Monde». «Il devait montrer sa bonne foi et faire le premier pas en présentant des excuses officielles pour faire oublier l’outrage fait au maillot de l’équipe nationale, la veille d’une compétition aussi importante que la CAN», nous explique la même source.
Hier, Hamdallah a montré qu’il a grandi, gagné en maturité et avoué avoir tiré toutes les leçons de cette triste affaire.
Walid Regragui, pour sa part, a montré qu’il est quelqu’un de pragmatique. Il fait ses choix pour construire une nouvelle équipe capable de faire quelque chose au Qatar, donc il doit choisir les meilleurs. Et Hamdallah fait partie des meilleurs attaquants marocains en exercice. En revanche, il n’a plus le droit à la moindre erreur et son comportement, au Qatar et même au-delà, doit être exemplaire.
