Maroc–Belgique: cette victoire, elle va compter double!

LE360

Avec de la réussite, mais aussi un supplément d’âme et un plan qui a bien fonctionné, le Maroc a logiquement disposé de la Belgique. Bravo, même si la qualification n’est pas encore assurée.

Le 28/11/2022 à 09h51

Pourquoi cette victoire compte double? Parce que, pour des raisons que tout le monde connait, Maroc–Belgique est un «derby». Et parce que les Lions sont tout près d’une qualification au 2ème tour.

Alors oui, comme on l’écrivait ici même, cette victoire représente un authentique exploit. Le Maroc a battu le 2ème au classement FIFA, après avoir tenu en échec le 12ème, le tout sans prendre un seul but. Il faut le faire. Une sacrée performance, même si la qualification n’est pas encore assurée.

Maintenant, que s’est-il passé sur le terrain? Comment peut-on, décemment, expliquer cette victoire difficile et surtout méritée?

Passé les 20 premières minutes qui ont été très difficiles, où les Marocains avaient la tête sous l’eau et n’arrivaient pas à ressortir les ballons, les Belges ont commencé à se désunir, lentement mais sûrement. Les Lions ont tenu le choc grâce à une bonne assise défensive et à une très grande solidarité collective. Surtout dans l’entrejeu. Parce qu’il fallait empêcher Hazard de se retourner pour se mettre dans le sens du jeu, et De Bruyne de faire sa spéciale: ses fameuses ouvertures au laser.

Ce qui fut fait, et dans une large mesure.

Derrière, Munir, qui a remplacé Bounou au pied levé, a sorti les bons arrêts. Bravo à lui. Parce qu’il a su, quand il le fallait, maintenir les Lions en vie.

La suite ne fut pas parfaite, loin de là. Mais, à partir du déboulé de Hakimi qui se solde par une frappe qui fuit le cadre, les Belges ont réellement commencé à douter et les étoiles se sont définitivement alignées. Du côté marocain, s’entend.

Et si les bonnes étoiles expliquent la réussite, tant défensive qu’offensive, elles n’expliquent pas la victoire. Le Maroc avait un plan.

Regardez le premier but, sur coup franc. Sabiri l’a frappé exactement de la même manière que Ziyech juste avant la pause (but annulé par la VAR), c’est-à-dire au premier poteau, directement sur Courtois. Et Saïss a exactement fait le même petit déplacement pour gêner le gardien belge, cette fois sans être signalé hors-jeu. Cet étonnant bis repetita signifie que les Marocains avaient bien préparé leur «coup» à l’avance, et qu’ils avaient un plan sur Courtois pour ce genre de balle arrêtée.

Regardez aussi le coaching. Ce n’est pas un hasard si les deux buts ont été marqués par les nouveaux entrants (Aboukhlal et Sabiri). Regragui voulait les 3 points, malgré son bloc bas et ses latéraux plus occupés à défendre qu’à attaquer. Face à la Croatie, déjà, il avait tenté le coup, sans réussir à gagner le match sur le fil. Il a retenté le pari face à la Belgique, à la seule différence qu’il a aussi assuré ses arrières (rentrée de Yamiq) et lancé Aboukhlal à la place d’Ezzalzouli. Avec la réussite que l’on connait…

Il y a donc de la préméditation, c’est-à-dire une vraie préparation, un scénario répété. Et qui a marché à 100%. Et c’est tant mieux. C’est bien la sélection la mieux préparée et la plus solidaire qui a pris les 3 points.

Le dernier mot est pour Ziyech: merci. Les juges de la FIFA ne se sont pas trompés en le désignant «homme du match». En plus de sa formidable passe décisive pour Aboukhlal, il a été de tous les bons coups, mettant le feu côté gauche, et défendant comme un lion. Un vrai Lion de l’Atlas!​

Par Footix marocain
Le 28/11/2022 à 09h51