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Merci pour ce moment

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Même quand on a la haine de la défaite, on ne peut que rester admiratif devant la belle copie rendue par les 22 acteurs de ce Maroc–Algérie, où le foot et l’esprit sportif ont triomphé.
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Ce Maroc–Algérie aura été une finale avant l’heure. Un match disputé, avec du rythme, de l’intensité, beaucoup d’émotion aussi. Et surtout, surtout, un excellent esprit des deux côtés. Ce fut beau et, disons-le tout de suite, le meilleur a gagné.

Cette Algérie, où il y avait quand même pas mal de champions d’Afrique (les Mbolhi, Brahimi, Belaili), avait un petit quelque chose en plus que les Lions n’avaient pas. Physiquement et tactiquement, les Marocains ont répondu présent. Mais, techniquement, les hommes de Bougherra étaient un ton au-dessus.

Les Marocains peuvent-ils nourrir des regrets? Théoriquement oui. Surtout quand on examine les statistiques de la rencontre: en termes de possession de balle, de corners et de frappes cadrées, les Marocains ont clairement eu l’avantage. Ce genre de détails plaide généralement pour le vainqueur d’un match.

Mais la réalité de ce quart de finale de la Fifa Arab Cup, c’est que les Algériens ont été plus tranchants, plus «verticaux» dans le jeu, ils ont multiplié les combinaisons et les incursions dans la surface marocaine. Alors que les Lions ont beaucoup plus cherché à temporiser, et n’ont été dangereux que sur balle arrêtée (les deux buts ont d’ailleurs été marqués sur coup-franc).

On le disait ici même, les Marocains marquent beaucoup… par leurs défenseurs. Cela s’est encore une fois vérifié, Benoun et Nahiri ayant scoré, alors que les attaquants n’ont pas vraiment été de la fête.

Au milieu, Hafidi, censé faire le lien avec le trio offensif et casser les lignes par des passes courtes ou des combinaisons, n’a guère brillé. En dehors de sa passe décisive pour Nahiri, il n’a pas pesé sur le jeu. Avant sa sortie, Azarou, qui est un joueur de surface, n’a pas eu beaucoup de ballons à négocier. Et Haddad a passé plus de temps à défendre qu’à attaquer, n’arrivant guère à faire valoir ses qualités de vitesse.

Dans le jeu, seul Bencharki par moments et, à leur entrée en jeu, Rahimi et Berkaoui, arrivaient à créer du danger. Face à une équipe qui va à cent à l’heure, avec un Brahimi capable de sortir tous les ballons et d’orienter le jeu en toutes circonstances, c’était clairement insuffisant.

En dehors de certains passages forts en deuxième mi-temps, les joueurs de Houcine Ammouta ont surtout attendu, subi ou procédé «par réaction». Ils ont abandonné, peut-être malgré eux, l’initiative aux Algériens. Et c’est la raison pour laquelle la victoire de ces derniers parait logique.

Alors, bien sûr, le pénalty concédé par Saâdane était évitable, mais il y avait le feu à l’intérieur de la surface marocaine. Et bien sûr que Zniti était coupable sur le deuxième but en étant trop avancé, mais la frappe de Belaili était extraordinaire et proprement inarrêtable. Pas grand-chose à redire, au final.

Le meilleur a gagné. Cette belle équipe d’Algérie ira peut-être au bout. Les joueurs de Ammouta ont rivalisé et fait honneur à leur rang de champion en titre. Rien à leur reprocher. Il y avait probablement moins de qualité technique chez eux, moins de talent, pour arriver à imposer leur loi face à un tel adversaire. Tout ce qui relève de la préparation, c’est-à-dire l’aspect tactique, physique et même mental (le fait de revenir deux fois au score témoigne d’une vraie force mentale), plaide clairement pour le coach et son staff technique.

Conclusion: merci pour ce moment, vraiment. C’est le foot qui est sorti vainqueur de cette confrontation où le fairplay a prévalu.

Par Footix marocain
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