Une «bromance» publique. Vus ensemble sur Instagram pendant le tournoi, les deux partenaires du Paris SG se sont donné rendez-vous sur Twitter. «See you soon my Friend» («On se voit bientôt mon Ami»), a lancé le Marocain, message auquel Mbappé a répondu par trois cœurs.
Comme deux jeunes hommes de leur époque, ils échangent aussi sur les réseaux sociaux.
L'attaquant français a par exemple salué la qualification du Maroc contre l'Espagne (0-0, 3 t.a.b. à 0) d'un emoji pingouin, derrière le nom de Hakimi, clin d'œil à la célébration du manchot de Hakimi, après son tir au but décisif, une danse que Mbappé pratique aussi au PSG.
Les deux partagent une autre célébration identique: accroupis, un pouce sur le nez, une main dans le dos, en position de théière, que «Kyky» a effectué contre la Pologne (3-1) en 1/8 de finale.
«Nous sommes deux jeunes hommes de 23 ans qui partagent les même goûts, on parle de musique, de jeux vidéo, on va au restaurant», décryptait le Marocain au quotidien Le Parisien.
Le pingouin et la théière
Ils n'ont même pas deux mois d'écart, Mbappé est du 20 décembre 1998, Hakimi du 4 novembre 1998.
Souvent en photo ensemble sur Instagram, les deux avaient fait un selfie depuis Madrid, le 9 mai, où des médias les avaient également photographiés dans un restaurant de la capitale espagnole, alors que Mbappé hésitait encore entre rester au Paris SG et rejoindre le Real, club formateur du Marocain. Ces images avaient alimenté la rubrique mercato...
Ils se sont déjà vus à Doha. Pendant un jour «off» au Mondial, Mbappé est allé rendre visite à son pote à l'hôtel des Lions de l’Atlas et a posé, tee-shirt orange, pour une photo avec son partenaire en club.
Mercredi, ils vont se croiser sur le côté gauche, ou droit selon le point de vue, lors d'un match au sommet, une demi-finale de Coupe du monde, un niveau que le Maroc atteint pour la première fois de son histoire et de celle du football africain.
Mbappé l'avait-il senti venir? Dans une vidéo diffusée par PSG TV lors du stage de début de saison à Doha, le Français envisageait déjà un France-Maroc à la Coupe du monde.
«Il faudra que je détruise mon ami» -
«Il faudra que je détruise mon ami», lance en anglais le champion du monde 2018 avec un grand sourire. «Je vais le frapper», réplique le Marocain, lui aussi avec le sourire.
Mbappé rigole et relance: «Ça me brise un peu le cœur, mais vous savez, le football c'est le football. Je dois le +tuer+.»
Ils se parlent habituellement en espagnol, que le Bondynois polyglotte maîtrise très bien, «mais il m'aide à améliorer mon français», raconte le Madrilène de naissance au quotidien Marca.
Leur relation n'est pas 100% idyllique. Lors d'un match de Ligue 1, le diffuseur Prime Video montre une séquence dans le couloir du stade où Mbappé adresse un reproche à son partenaire, qui a manqué l'occasion de lui faire une passe: «Je te jure, regarde la vidéo!».
«Si c'est ça, je suis désolé», répond Hakimi. «Ça suffit pas désolé, il faut me donner des passes», se crispe l'attaquant.
Mais l'essentiel du temps ils prennent la défense l'un de l'autre.
Hakimi avait publiquement souhaité que «Kyky» reste au PSG l'été dernier, et Mbappé en conférence de presse avait soutenu son ami, un peu moins bon en club.
Hakimi «doit garder cette exigence, moi qui le connais plus intimement, il est revenu cette année avec d'autres intentions, une exigence du quotidien. Il a eu des moments plus difficiles la saison dernière, mais c'était une saison d'adaptation», expliquait Mbappé.
Mais cette fois, pour 90 ou 120 minutes, les deux amis vont s'attaquer au lieu de se défendre.