Mondial 2030, arbitrage, favoritisme envers le Maroc, Regragui… Fouzi Lekjaa dit tout

Fouzi Lekjaa, président de la FRMF.

Fouzi Lekjaa, président de la FRMF.. DR

Le président de Fédération royale marocaine de football (FRMF), Fouzi Lekjaa, a accordé une interview à la chaîne égyptienne On Time Sports. Le dirigeant marocain a évoqué plusieurs sujets d’actualité concernant le football marocain et africain. Extraits.

Le 04/05/2024 à 09h21

Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF), a évoqué divers sujets d’actualité lors d’un entretien accordé à la chaîne égyptienne On Time Sports, ce vendredi 3 mai.

Le patron du foot marocain a affirmé que le Maroc sera en mesure d'accueillir des matchs majeurs de la Coupe du Monde 2030, qui sera coorganisée avec l'Espagne et le Portugal.

«Le Maroc, avec sa culture, sa civilisation, ses villes, son infrastructure et ses dimensions de développement stratégique menées par Sa Majesté le Roi, sera qualifié pour avoir l'honneur d'accueillir les grandes équipes et les matchs les plus importants d'un événement comme la Coupe du Monde», a déclaré le dirigeant marocain.

Le président de la FRMF a également exprimé le souhait de voir une équipe arabe remporter la Coupe du Monde 2030: «nous serions encore plus heureux de célébrer la victoire d'une équipe arabe sur le sol marocain».

Lekjaa a ensuite nié toute implication dans les nominations des arbitres, que ce soit au niveau des clubs nationaux, des compétitions continentales ou des compétitions auxquelles participe l'équipe nationale marocaine sur le continent africain.

«Je suis président de la Fédération royale marocaine de football depuis 7 ou 8 ans, et si j'avais interféré dans les nominations des arbitres, mon équipe, la Renaissance de Berkane, aurait remporté au moins une fois le titre de championnat. Cependant, l'équipe n'a jamais remporté de Botola jusqu'à présent», affirme Lekjaa.

Avant d’ajouter: «l'ingérence dans les nominations des arbitres est une culture. Si j'avais ce pouvoir, j'aurais influencé les nominations des arbitres pour l'équipe nationale et le Maroc aurait remporté la Coupe d'Afrique, qu'il n'a pas gagnée depuis 1976, lorsque j'avais 6 ans. Si j'avais pu influencer les nominations à moins de 6 ans, c'est une autre discussion».

«Nous avons également subi des erreurs lors de la Coupe du Monde, mais en croyant aux règles du football et en comprenant que l'erreur est humaine, nous devons accepter les erreurs. Depuis la création de la CAF, il n'y a jamais eu de responsable marocain dans le comité d'arbitrage. De plus, même feu Said Belqola, qui était reconnu par la FIFA et a dirigé la finale de la Coupe du Monde (France 98, ndlr), n'a pas reçu cette reconnaissance au niveau continental», a poursuivi le président de la FRMF.

Fouzi Lekjaa s’est ensuite exprimé sur l’élimination de l’équipe nationale dès le stade des huitièmes de finale de la Coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire: «après la Coupe du Monde au Qatar, il n'a pas été facile pour tout le monde au sein de l'équipe nationale marocaine, que ce soit le staff ou les joueurs, de revenir rapidement à la réalité. Il n'était pas aisé de se plonger dans l'ambiance réelle de la compétition africaine, qui est considérée par tous comme très différente de celle de la Coupe du Monde. Le football africain a ses particularités techniques et physiques».

Lekjaa est également revenu sur le départ de Vahid Halilhodzic et la nomination de Walid Regragui à la tête des Lions de l’Atlas. «D'après ce que j'ai observé de l'ambiance autour de l'équipe nationale, elle n'était pas saine trois mois avant la Coupe du Monde, donc une décision audacieuse s'imposait. Nous avons choisi Walid Regragui car nous sommes convaincus qu'il possède ce qui manquait à l'équipe nationale. C'est un entraîneur qui crée des atmosphères positives, tire le meilleur des joueurs et gère bien les aspects négatifs. La fin de la relation avec Vahid était due à une série de circonstances qui ne correspondaient pas à nos ambitions communes. Il y avait un dialogue constant avec lui, et je respecte ses décisions et sa philosophie, mais l'intérêt du Maroc et des Marocains est primordial», a-t-il analysé.

Ce dernier a également annoncé ses ambitions pour le football africain. «Mon ambition dépasse la réalité actuelle. La CAF doit revoir ses compétitions, c'est quelque chose de naturel. La Coupe d'Afrique et les tournois de clubs nécessitent un examen approfondi, afin que leurs bénéfices, au moins, soient doublés ou triplés, permettant à la CAF de réinvestir ces profits dans le développement du football, qui est l'objectif principal pour lequel la CAF a été créée».​


Par Le360 Sport
Le 04/05/2024 à 09h21