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Qui a dit que les matchs amicaux comptaient pour du beurre?

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Au-delà du résultat, et avec le recul, la prestation des Lions de l’Atlas face au Chili a soulevé un formidable élan d’espoir. Qu’il ne s’agit surtout pas de minimiser, malgré toutes les réserves du monde.
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Avant de nous emballer, commençons par remettre les pieds sur terre. Relativisons si vous voulez bien. Même si cela sera difficile après une telle démonstration.

D’abord, le Chili ne sera pas présent au Qatar. Cela veut dire que cet amical n’avait qu’une importance toute relative pour cette sélection, contrairement aux Lions de l’Atlas qui seront au Mondial. Ensuite, Vidal et ses amis ont joué de malchance. Ils ont trouvé deux fois les montants de Bounou et on ne sait pas trop quel aurait été le scénario du match s’ils avaient ouvert le score.

On peut aussi relever le fait que le Chili, comme le Paraguay que les Marocains affrontent ce mardi en amical, ne ressemblent a priori à aucun des futurs adversaires des Lions au Qatar (Belgique, Croatie, Canada). Un amical face à la Serbie ou aux Pays-Bas aurait été plus instructif. Sans oublier que la seule opposition «adaptée», face aux Etats-Unis, n’avait guère été concluante (défaite 0-3 en amical, sous Vahid).

Ces (petites) réserves étant posées, ne faisons surtout pas la fine bouche. Et disons-le tout net: ce Maroc–Chili a tout du match référence. Quand rien ne va, il faut se rappeler ce genre de performance, se souvenir de ce qui a marché, de certains détails. Et il y en a beaucoup.

On va citer, ici, quelques détails et signes qui ne trompent pas, qui ont leur importance dans la construction d’une grande équipe.

Prenez le pénalty, obtenu sur un excellent pressing d’Amallah, ne l’oublions pas parce que ce garçon est peut-être le plus sous-estimé de cette sélection. Le détail qui nous intéresse ici, c’est que c’est Boufal et non pas Ziyech, qui s’est chargé de l’exécution. Et il l’a mise au fond.

Ce détail signifie que le «nouveau» Ziyech est différent de l’ancien, plus altruiste. Il ne tire pas toutes les balles arrêtées et il n’abuse pas, non plus, des frappes  de l’extérieur de la surface, son péché mignon. Surtout, sa relation avec Boufal est enfin optimale. Parce que, n’oublions pas de le relever, c’est probablement la toute première fois que Ziyech et Boufal débutent ensemble un match et arrivent à s’exprimer pleinement, sans se gêner et sans se marcher sur les pieds l’un de l’autre.

Ce genre de détail montre que, derrière les joueurs, il y a un chef d’orchestre, un «papa», qui fait bien les choses et règle les problèmes en amont. Parce qu’il est sans doute écouté et assez proche de ses joueurs. Et c’est cela qui fait que le groupe vit bien ensemble.

L’autre détail qui mérite d’être relevé, est plus technique.  Il se rapporte au jeu. Si tout le monde s’accorde à dire que les Marocains ont joué leur meilleur match, au moins depuis le décisif Maroc–RDC (4-1) sous Vahid, voir plus loin encore, c’est que l’impression générale était que «le ballon n’a pas arrêté de circuler». Il serait d’ailleurs intéressant de mesurer le nombre de kilomètres parcourus par les Marocains face au Chili, parce qu’il doit être record. Alors qu’on parle d’un match amical!

Ce n’est évidemment pas le fait du hasard.

Les Marocains ont joué comme le faisait, parfois, le Wydad de Regragui. Avec un pressing haut. Ils ont ainsi récupéré une infinité de ballons (le premier but est venu d’une récupération). Ils ont également été bons dans les deuxièmes ballons et les zones de transition. Ça, évidemment, c’est la patte de l’entraineur.

Ajoutez cela à l’aisance technique des Lions, et à leur très bonne forme physique (à l’exception peut-être de Ziyech, malgré tout, en cours de condition à cause d’un faible temps de jeu en club), et vous obtenez cette impression rare du «ballon qui n’arrête pas de circuler»,  avec aussi le sentiment qu’un but ou une occasion franche peut se présenter à tous les instants.

Il y a eu d’autres motifs de satisfaction et une infinité de motifs d’espoir dans ce Maroc–Chili. Tout cela reste bien sûr à confirmer. Mais la base est là.

Par Footix marocain
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2 commentaires /

  • baabxl
    Le 29 Sep. 2022 à 15h07
    faudrait rappeller à certains joueur que le football sur gazon c’est pas le mini-foot !!!
    il me semble que chacun jouait comme il voulait se montrer on va bientôt regreter Vahid si ca continue… Regragui lui ne perds rien il pourra toujours sortir la fameuse phrase JOKER « je viens d’ arriver bla bla bla… »
  • footoir
    Le 26 Sep. 2022 à 11h09
    C'était un match de formation d'une équipe et d'intégration de n'oublions pas de professionnels ,de joueurs qui n'ont pas joué ensemble. Ils ont trouvé un automatisme à répondre au jeu adverse.il y a encore des choses à améliorer comme marquer des buts et bien cadrer leurs tirs et surtout ne pas rater les occasions de buts,ne pas s'emballer et rester concentré jusqu'à la fin du match,ceci pour dire d'arrêter de rire et de provoquer l'adversaire pendant le jeu, la victoire est aussi psychologique.
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