Dans une interview accordée à Versus, Rosella Ayane, attaquante de la sélection nationale et de Tottenham, est revenue sur son choix pour le Maroc, elle qui est née en Angleterre d’une mère écossaise, Sheila, et d’un père marocain, Mohamed, décédé il y a 13 ans.
Pour la toute première fois, la Lionne de l’Atlas explique son choix pour le Maroc, niant avoir pris le «choix de la facilité». «La réponse a toujours été mon père», déclare la joueuse, très attachée à son défunt père avec qui elle partageait son amour pour le ballon rond.
La native de Reading évoque le «sentiment indescriptible» qui l’anime à chaque fois qu’elle porte le maillot de la sélection marocaine. «Je me sens réellement connectée à mon père», déclare la joueuse qui a l’impression de «le représenter à chaque fois» qu’elle porte les couleurs nationales.
«Le Maroc m'avait contacté il y a un an ou deux quand ils avaient un autre entraîneur, et je leur ai parlé au téléphone mais ça ne me semblait pas juste à ce moment-là. J'ai aussi toujours su à quel point je devais être émotionnellement sensible pour jouer pour le Maroc. J'avais besoin d'être dans le bon état mental pour pouvoir gérer le poids émotionnel de la décision, et je savais que je n'étais pas prête», a déclaré Ayane.
Ayane revient également sur sa première cap, lors de laquelle elle a marqué avant de délivrer une passe décisive. Une émotion amplifiée par le fait d’entendre l’hymne national pour la toute première fois: «chaque fois que j'entends l'hymne national, c'est assez émouvant. Honnêtement, je ne suis pas une personne émotive, mais quelque chose me frappe à chaque fois que j'entends cette musique. Alors marquer une minute après l'avoir entendu pour la première fois en tant que joueuse! Vous pouvez imaginer ce que je ressentais!»
Rosella Ayane évoque ensuite la Coupe du Monde Australie-Nouvelle Zélande 2023 et son importance pour elle: «je suis tellement impatiente. Chaque enfant rêve de disputer une Coupe du Monde. Je suis hyper compétitif. Je ne vais pas juste participer. Nous avons travaillé si dur pour être ici. Je veux montrer à tout le monde que nous sommes capables de jouer dans la cour des grands».
La joueuse se réjouit également du fait que le Maroc jouera sans réelle pression puisqu’il s’agit de sa première apparition: «personne ne s'attendra à ce que nous fassions quoi que ce soit, alors gardez l’oeil».