Dernière incartade algérienne en date: la régression des Fennecs au classement FIFA est un «complot». Faut-il en rire ou en pleurer? En tout cas, les propos débités sur une chaîne de télévision algérienne par Yassine Maaloumi, chef du service des sports du quotidien Echourouk, laissent pantois.
Pour ce monsieur, si la sélection algérienne de football a perdu des places au classement FIFA (32e mondial et 4e au niveau africain), contrairement au Sénégal (20e mondial et 1er au niveau africain) et au Maroc (28e mondial et 2e au niveau africain), la faute en revient à ces nations.
L’expert ès-sport clame même qu’il y a anguille sous roche sur ce classement: «je suis sûr que c’est un complot contre l’Algérie, savamment ourdi par ces pays africains qui financent la FIFA», s’est-il exclamé, toute honte bue.
Dans ce raisonnement qui frôle l’absurde, les performances sur le terrain ne sont pas évoquées. Et pour ce monsieur, si les Lions de l’Atlas ont réalisé six victoires en autant de matchs, ils ne devraient pas progresser, laissant le champ libre aux Algériens de trôner sur le foot malgré leurs contre-performances.
Nos voisins de l’Est n’en sont pas à leur première incartade du genre. On se souvient, il y a quelques semaines, de l’état lamentable de la pelouse du stade Mustapha Tchaker à Blida, qui a, là aussi, été considéré comme un complot fomenté par le Maroc pour «déstabiliser» la sélection algérienne.
On le sait déjà, le ridicule ne tue pas. Ce serait presque regrettable et donnerait à réfléchir à certains revanchards.