Ziyech et Hakimi, c’est quoi le problème?

À Chelsea, le changement de coach ne semble pas vraiment profiter à Hakim Ziyech. Contrairement à certains de ses coéquipiers, comme l’Américain Pulisic avec qui il est d’ailleurs souvent en concurrence, le Marocain continue de reculer dans la hiérarchie des milieux offensifs. C’est dommage parce que le garçon semblait déjà en manque de compétition, lors des deux amicaux des Lions.

Alors de quoi sera fait demain? La situation de Ziyech pourrait-elle s’améliorer?

Cela semble difficile parce que, même lorsque le coach fait tourner (mercredi dernier en C1, quand Chelsea avait plié son match face au Milan), le milieu marocain est resté scotché au banc. Et les affaires ne s’arrangent guère en Premier League, où Ziyech n’a démarré qu’un seul match, en plus de deux petites apparitions. 120 minutes en tout et pour tout.

C’est trop peu et cela veut dire qu’il ne fait pas vraiment partie des plans de son nouvel entraineur. À quelques semaines du Mondial, cela constitue un vrai motif d’inquiétude pour la sélection marocaine.

Et Hakimi, alors, que devient-il? La question mérite d’être posée parce que les échos en provenance de Paris ne sont pas des plus rassurants. Sur le terrain, le garçon est peu en vue malgré ses nombreuses titularisations. Il est critiqué parce que, offensivement, son impact est moyen, alors que défensivement, il reste léger.

À la décharge de Hakimi, il faut quand même souligner qu’il est assez mal utilisé en club. Ses partenaires l’ignorent. Même s’il est utilisé en piston et souvent aligné très haut sur le terrain, il multiplie les appels sans être servi. Ou alors rarement. Et ses replis défensifs laissent à désirer, ce qui participe au déséquilibre de l’équipe.

Messi et Verratti, les deux meneurs, préfèrent d’autres solutions, notamment dans l’axe. Même ses partenaires en défense centrale, comme Ramos, pourtant son ancien coéquipier et capitaine au Real, le servent rarement. Achraf Hakimi, c’est un fait, donne l’impression d’être quelque peu isolé dans ce collectif du PSG.  Problème de terrain ou de vestiaire?

Remarquez que le garçon s’est montré particulièrement nerveux lors de ses dernières apparitions, alors qu’il est plutôt d’un naturel calme. Tout cela est certainement lié.

Dans tous les cas, nous sommes loin du pur-sang arabe qui cavalait comme un bolide à son arrivée à Paris, il y a un peu plus d’un an. Ses débuts, en effet, furent tonitruants. Il faut dire qu’à l’époque, le clan des Argentins, avec Di Maria et Paredes, était à l’infirmerie. Tout comme le petit Verratti. Alors Hakimi était servi et il brillait. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

Les soucis de Hakimi ne s’arrêtent malheureusement pas à ce niveau. En dehors des terrains, l’attitude du Lion de l’Atlas fait grincer des dents, si l’on se fie à certaines confidences de la presse française. Son goût pour la mode et la vie mondaine parisienne lui auraient déjà valu un recadrage de ses supérieurs. À défaut de briller sur les terrains où il affiche de plus en plus son spleen, il le fait dehors, loin de l’aire jeu.

Même si personne ne conteste son immense talent, la situation d’Achraf Hakimi est aujourd’hui trouble. Ses dernières prestations en sélection s’en ressentent d’ailleurs. On est loin du garçon insouciant et épanoui que l’on a vu à la dernière CAN. C’est de ce Hakimi, justement, dont les Lions auront pourtant besoin au Qatar.​