Le règne de Abdeslam Ahizoune sur l’athlétisme national depuis 19 ans (il a été élu en 2006, puis réélu et re-réélu, avant de l’être encore en 2023 pour un cinquième mandat!), est depuis belle lurette sur une pente glissante, étant jalonné de multiples échecs, tant au niveau de la gestion, que des résultats.
En effet, la régie de ce sport, jadis porte-drapeau et locomotive du sport marocain, est embourbée dans une crise chronique, paralysée par un manque criant de vision, à court, moyen et long terme. Ce qui, fatalement, s’est répercuté sur les résultats de nos athlètes.
Il suffit tout simplement, pour s’en rendre compte, de rappeler que, hormis Soufiane El Bakkali, le Maroc n’a plus remporté de médaille olympique depuis Londres 2012 et une orpheline médaille de bronze au 1.500m de Abdalaati Iguider.
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En somme, une conséquence logique d’une gestion anachronique. Comme c’est le cas aujourd’hui s’agissant des préparatifs pour le championnat du monde en salle, prévus à Nankin en Chine du 21 au 23 mars prochains.
Des dysfonctionnements qui ont fait sortir de ses gonds l’Autorité nationale de lutte contre la corruption dans le sport (ANLCS).
«Un véritable scandale sportif»
Dans un communiqué, cette instance dénonce «la situation actuelle de l’athlétisme national sous la direction de la FRMA suite à la régression des résultats et l’absence d’une vision stratégique en mesure de remettre la mère des jeux à son niveau habituel sur les plans continental et international».
«Ce qui se passe pendant les préparatifs pour participer au championnat du monde d’Athlétisme en salle, prévu à Nankin, entre le 21 et le 23 mars 2026, reflète l’ampleur des dysfonctionnements dont souffre cette fédération en matière de gestion», s’indigne l’ANLCS qui regrette la participation à cet événement de seulement trois athlètes marocains. «Un véritable scandale sportif», juge cette instance.
Énumérant les moult tares de la FRMA (manque de préparation des athlètes, absence de stratégie pour développer l’athlétisme national, non-respect de la bonne gouvernance, perpétuité des mauvais résultats, absence de la reddition des compte, des dispositions de la loi n° 30.09 relative à l’éducation physique et aux sports…), l’Autorité nationale de lutte contre la corruption dans le sport exhorte les autorités de tutelle, en premier lieu le ministère de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports, à ouvrir une enquête sur le mode de gestion financière et administrative de la FRMA.
L’ANLCS conclut sa missive en réaffirmant son engagement à agir par tous les moyens légaux afin d’assurer le respect des lois, ainsi que la transparence et l’intégrité dans la gestion des affaires sportives nationales.
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