Pas de balle

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ChroniqueNotre championnat de basket, fauché, sans stars, pas très glamour ni super spectaculaire, reprend ses droits ce weekend après une longue période d’inactivité.

Le 23/05/2025 à 13h59

Les yeux des passionnés de basketball du monde entier sont rivés sur un des moments sacrés de la saison NBA: les Finales de Conférence. Cette année, le Thunder d’Oklahoma City et les Minnesota Timberwolves s’affrontent à l’Ouest, tandis que les New York Knicks défient les Indiana Pacers à l’Est.

Plus qu’une simple compétition de basket, cette manifestation est un show monumental qui donne le vertige. Dans cette Botola du panier, les équipes s’appellent «franchises», elles sont réparties en deux «conférences», chacune comptant 3 «divisions». Et ce n’est pas fini: après la saison «régulière», comptant 82 journées (!), il y a les «play-offs», sorte de phase à élimination directe désignant en finale l’équipe victorieuse qui, tenez-vous bien, est consacrée «Championne du monde»!

Mais ce qui impressionne, c’est la machine de guerre qu’est la NBA, avec pour seul credo le duo «spectacle-argent»! Le show est partout, avant, pendant et après le match. Même la campagne de recrutement est scénarisée par la toute puissante NBA. Tellement puissante qu’elle dicte les règles d’un jeu commercial pesant des milliards de dollars: les équipes n’ont pas le droit de choisir leur fournisseur d’équipements, n’ont pas de sponsor maillot, et elles doivent, comme leurs joueurs, reverser à la «fédé» un pourcentage sur certains contrats publicitaires et sur la vente des produits dérivés.

Pendant ce temps, notre championnat de basket, fauché, sans stars, pas très glamour ni super spectaculaire, reprend ses droits ce weekend après une longue période d’inactivité.

Car depuis le 21 avril, plus rien ne bougeait. La Fédération avait tout stoppé, net. Plus de matchs, plus de championnats, plus rien. La cause? Un mélange de galères administratives et de promesses non tenues. Une assurance qui claque la porte pour dettes impayées. Une grève du personnel, fatigué de travailler sans salaire, sans prime. Et pour couronner le tout, plus de téléphone, plus d’Internet à la fédé. Silence radio, au sens propre.

Alors oui, ça reprend. Mais à quel prix? Et, surtout, jusqu’à quand?

Par Adil Azeroual
Le 23/05/2025 à 13h59