CAN 2023: blessure, Maroc, Walid Regragui... Amine Harit se confie

Amine Harit lors du match Côte d'Ivoire-Maroc, le 14 octobre 2023.

Amine Harit lors du match Côte d'Ivoire-Maroc, le 14 octobre 2023.. DR

Convoqué par le sélectionneur national Walid Regragui parmi les 27 joueurs retenus pour participer à la Coupe d'Afrique des Nations, Côte d'Ivoire 2023, le milieu de terrain Amine Harit a abordé plusieurs points lors de son entretien avec RMC Sport.

Le 01/01/2024 à 10h37

À quelques jours du coup d'envoi de la CAN 2023, le Lion de l'Atlas, Amine Harit, s'est confié au média français RMC Sport sur sa récupération suite à sa blessure en décembre 2022, évoquant également le statut de favori du Maroc, le travail de Walid Regragui, et l'évolution du football africain.

Le joueur de 26 ans, qui joue à l'OM, a d'abord expliqué comment il gère sa condition physique, un an après sa blessure: «je m'étais préparé pour cette éventualité, je me suis bien équipé au niveau des machines de récupération, etc. Je pense maintenant que, même si je ne croyais pas énormément en ce genre de choses, je me rends compte que cela peut aider au niveau physique. Je n'ai pas de douleur musculaire, Dieu merci, et j'espère que cela va continuer ainsi», avant d'ajouter: «c'est l'une des grandes satisfactions de mon début de saison, ma capacité à récupérer et à enchaîner les matchs. Avant ma blessure, quand j'étais encore en forme, je n'arrivais pas à enchaîner comme je le fais actuellement».

Après avoir manqué la Coupe du Monde au Qatar en 2022 en raison d'une blessure au genou, Amine Harit ne voulait pas manquer une deuxième compétition consécutive avec le Maroc: «c'était un objectif pour moi de revenir le plus tôt possible en sélection, de retrouver ce groupe après l'avoir perdu de vue pendant quelque temps. C'est quelque chose qui m'a poussé à travailler plus dur pour être prêt pour la Coupe d'Afrique, car je ne voulais pas manquer deux compétitions d'affilée avec mon pays. D'autant plus qu'à la Coupe du Monde, cela s'est très bien passé, donc cela m'a laissé un petit pincement au cœur. Cela a été une grosse source de motivation pour moi de m'accrocher à ce rêve de revenir en sélection».

«Bien sûr, c'est clair que je me suis fixé deux objectifs: être disponible pour la reprise du championnat au mois d'août avec l'OM et participer à la Coupe d'Afrique en Côte d'Ivoire. J'étais dans les temps même si les médecins et les chirurgiens étaient sceptiques quant à ma reprise au mois d'août, et je me suis donné les moyens de pouvoir réaliser mes objectifs», a-t-il poursuivi.

Pour Harit, le Sénégal, tenant du titre, ou la Côte d'Ivoire sont favoris pour remporter cette 34e édition de la CAN: «c'est le Sénégal qui a remporté la dernière Coupe d'Afrique, donc ils sont favoris. Après, je pense que nous avons aussi une très bonne équipe. La Côte d'Ivoire organise la compétition, donc il faudra les prendre au sérieux. Il y a énormément de pays avec de la qualité, mais une CAN ne se gagne pas seulement avec de la qualité. Il faut de l'abnégation, de la détermination et du mental. Ce sont ces choses-là qui feront la différence, et je pense que ça se vaut».

L'international marocain a souligné que de plus en plus de personnes s'intéressent au football africain en raison des récentes performances des équipes lors du Mondial Qatar 2022: «on sent que les gens s'intéressent de plus en plus au football africain. Cela est dû aux performances en Coupe du Monde, et pas seulement celles du Maroc. Le Ghana a montré un très beau visage, tout comme la Tunisie, qui s'est imposée face à l'équipe de France. C'est bénéfique pour l'Afrique, pour la CAN, d'attirer un peu plus de regards sur nous, de montrer le beau visage de l'Afrique, pas seulement les quelques problèmes qui peuvent être pointés du doigt par moments. Ce sera une très belle CAN dans un pays comme la Côte d'Ivoire, où les infrastructures ont été travaillées pour donner ce standing à la Coupe d'Afrique et ne plus prendre cette compétition à la légère. Ce sera une très, très belle compétition, peut-être l'une des meilleures CAN de l'histoire».

Harit préfère avoir un sélectionneur marocain qui partage la même vision que les joueurs, un sélectionneur qui a de l'amour pour la patrie: «il était important de retrouver un sélectionneur marocain, quelqu'un qui partage la même vision, cet amour pour le pays. Je ne dis pas que les sélectionneurs qui ne sont pas marocains n'ont pas cet amour, mais c'est différent. Ce n'est pas un amour de la patrie, c'est un amour pour leur travail, pour vouloir donner une bonne image du Maroc, mais il n'y a pas cet amour patriotique. Walid est venu avec beaucoup de détermination. Le fait qu'il soit jeune, qu'il ait été un ancien international, a joué énormément. Il connaissait les rouages, ce qu'il fallait faire ou ne pas faire, et surtout il nous parle comme si nous étions ses amis. Cela crée une relation où tu te dis "pour cette personne, je peux laisser ma jambe sur le terrain". Il a réussi à créer une équipe homogène, sans statut, sans gens mécontents d'être sur le banc, sans prise de tête. Pour un groupe qui vit ensemble pendant un mois, un mois et demi, quand tu arrives à avoir cette tranquillité d'esprit, un groupe qui s'entend bien quoi qu'il arrive, je pense que c'est magnifique pour lui. Notre relation avec lui, avant d'être professionnelle, est familiale. C'est comme si c'était notre grand frère».

«Avec l'OM en ce moment, je ne joue pas en "dix" malgré ce que les gens peuvent penser, je suis plutôt relayeur, un "huit" qui part de plus bas. C'est ce que je préfère, pouvoir venir chercher des ballons un peu plus bas, casser des lignes par le dribble ou par la passe. Après, je sais qu'il peut avoir besoin de moi sur le côté, à l'intérieur, le coach en sélection. Je suis prêt à jouer n'importe où, mais je vais le redire encore parce que cette question me suit depuis des mois: oui, je préfère jouer au milieu de terrain!», a conclu Harit.

Pour rappel, le Lion de l'Atlas disputera sa première CAN avec la sélection marocaine, après avoir manqué celle de 2019 avec le technicien français Hervé Renard et celle de 2021 avec le Franco-bosniaque Vahid Halilhodzic.

Par Le360 Sport
Le 01/01/2024 à 10h37