Le natif de la ville de Rouen n'a jamais hésité à porter le maillot de l'équipe nationale. Convoqué par Badou Zaki en novembre 2015 pour affronter la Guinée Equatoriale, le joueur est ensuite devenu un habitué de l’équipe nationale, malgré le changement de sélectionneur.
Sous les commandes de Hervé Renard, Faysal Fajr a eu du mal à avoir du temps de jeu avant d’être titularisé face au Togo en match amical. C’est face à ces mêmes Éperviers que le milieu de terrain du Deportivo a conquis le cœur des Marocains par sa combattivité et son adresse, lors de la CAN 2017.
Faysal Fajr n’était pas une surprise dans le onze de départ. Son entrée en jeu face à la RD Congo avait fait du bien à l’équipe nationale qui est devenue très dangereuse sur les coups de pied arrêtés. Logiquement, le sélectionneur choisi de le titulariser dans l’entrejeu face au Togo.
Aux côtés d’Al Ahmadi et Boussoufa, Fajr fait le boulot des deux sans jamais rien lâcher. Il parvient à être décisif à deux reprises quand ses centres trouvent les têtes de Bouhaddouz et Saïss qui ont permis au Maro de mener à la pause (2-1). Remonté et en confiance, il joue 30 minutes de la deuxième mi-temps à l’image de sa saison avec le Deportivo.
Bagarreur, il n’hésitait pas à aller faire le « sale boulot ». En vrai Lion, Faysal Fajr a tenu à lutter jusqu’au bout pour un ballon avant de faire faute et sortir, remplacé par Ait Bennasser.
Il sort sous les applaudissements de ses coéquipiers, et sous les acclamations des supporters dans les cafés, où les Marocains ont vécu le match avec passion. L’ancien joueur du stade Malherbe de Caen est finalement élu homme du match, et a su conquérir les cœurs des Marocains.
Sa réputation le précède, l’homme n’a jamais oublié d’où il vient. À chaque fois qu’il en a l’occasion, il visite sa famille dans un quartier pas loin du stade Mohamed V. Un stade où il a vibré en tant que supporter du Raja, son club de cœur.
Le milieu de terrain du Deportivo oublie ses engagements de joueur professionnel, le temps des vacances pour s’amuser. Alors qu’il évoluait en Ligue 2 (meilleur passeur de l’histoire avec 15 passes décisives), il enfilait son short et t-shirt et allait titiller le ballon avec ses amis de quartiers, ses « wlad derb », juste en face du stade Mohamed V.
Les connaisseurs du football dans les rues casablancaises connaissent certainement l’endroit, communément appelé « Zellija ». Le petit espace a vu éclore plusieurs talents, et Faysal Fajr avait déjà une frappe qui faisait des dégâts dans les filets et les barrières. Aujourd’hui, il a la reconnaissance, national et international, qu’il mérite.
