Enquête pour corruption: plusieurs responsables de la fédération espagnole de football licenciés

Le siège de la Fédération espagnole de football à Madrid.

Le siège de la Fédération espagnole de football à Madrid.. DR

La Fédération espagnole de football (RFEF) a annoncé jeudi avoir licencié des dirigeants mis en cause dans une enquête pour corruption, au lendemain de perquisitions menées à son siège de Las Rozas, en banlieue de Madrid.

Le 21/03/2024 à 18h02

Dans un communiqué, la fédération a indiqué qu'elle avait «ouvert une procédure disciplinaire» contre son directeur des services juridiques, Pedro Gonzalez Segura, et son directeur des ressources humaines, Jose Javier Jimenez, tous deux arrêtés mercredi, et qu'elle les avait démis de leurs fonctions.

La RFEF a aussi mis fin à un contrat avec GC Legal, le cabinet d'avocats de Tomas Gonzalez Cueto, également interpellé dans le cadre d'une enquête d'un tribunal espagnol sur des allégations de corruption, de gestion frauduleuse et de blanchiment d'argent.

La police espagnole avait procédé mercredi à des perquisitions au siège de la Fédération espagnole de football à Las Rozas, ainsi qu'au domicile de son ancien président Luis Rubiales à Grenade, où il n'était pas présent.

L'ex-patron du foot espagnol, suspendu et mis en examen pour agression sexuelle à la suite d'un baiser forcé contre la championne du monde Jenni Hermoso, est actuellement en République dominicaine et a prévu de rentrer en Espagne pour se défendre le 6 avril prochain, selon la presse espagnole.

Cette dernière affirme que la police a agi dans le cadre d'une enquête judiciaire portant sur des contrats irréguliers au cours des cinq dernières années, en particulier celui conclu pour délocaliser la Supercoupe d'Espagne en Arabie saoudite.

Le royaume saoudien accueille depuis 2020 les demi-finales et la finale de cette compétition moyennant quelque 40 millions d'euros par an, au terme d'un accord dans lequel la société Kosmos de l'ex-défenseur du FC Barcelone Gerard Piqué a servi d'intermédiaire.

Les autorités espagnoles ont ouvert une enquête en 2022 sur l'accord relatif à la Supercoupe après la divulgation d'enregistrements audio de conversations entre Rubiales et Piqué dans lesquels ils évoquaient des commissions de plusieurs millions d'euros.

Rubiales a toujours défendu la légalité de l'accord visant à amener la Supercoupe dans le Golfe, assurant que «la fédération n'a pas payé, ne paie pas et ne paiera pas un seul euro de commission à qui que ce soit pour cet accord».

Gerard Piqué a lui déclaré en avril 2022 que «tout était légal» et qu'il était «fier» de l'accord.

Par Le360 (avec AFP)
Le 21/03/2024 à 18h02