Dans les coulisses des locaux des Verts, l’été a été tout sauf tranquille. Alors que la façade officielle montre un Raja Club Athletic en pleine transformation en société anonyme et un partenariat historique avec Marsa Maroc, la réalité financière impose une lecture plus fine. Derrière la photo des signatures et les discours rassurants, il y a eu urgence. Une urgence chiffrée: 35 millions de dirhams.
Ce montant n’est pas un simple chiffre inscrit sur un contrat. C’est un crédit spot, un prêt bancaire d’urgence, obtenu presque au sprint pour éviter que certains dossiers explosifs ne viennent plomber la dynamique de la nouvelle entité Raja SA. Ce type de financement, à très court terme et remboursable en une seule fois, n’est accordé qu’en présence d’une garantie solide.
Ce crédit express n’aurait donc pas vu le jour sans l’ombre rassurante de Marsa Maroc. L’accord signé le 2 août prévoit 80 millions de dirhams dès la première saison, sur un total de 150 millions en trois ans. De quoi convaincre la banque que le risque était maîtrisé. Mais si cette manne va arriver, elle n’était pas encore dans les caisses au moment où il fallait agir.
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Dans l’intervalle, le club devait solder des litiges FIFA, régler des contentieux locaux et répondre à des obligations fiscales pressantes.
L’ultime verrou: le Conseil de la concurrence
Si la machine semble lancée, il reste une étape clé: l’autorisation du Conseil de la concurrence. C’est à cette condition que Marsa Maroc, via sa fondation Ports4Impact, pourra officiellement acter son entrée au capital de Raja SA. La décision n’est pas attendue avant septembre, ce qui laisse au club une fenêtre serrée pour maintenir le cap.
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En attendant, le crédit spot agit comme un pont financier. Un outil temporaire, mais stratégique, pour faire la jonction entre le présent fragile et les promesses d’un futur plus stable. Selon nos sources, le remboursement est prévu dès que les premiers versements de Marsa Maroc tomberont.
Si tout se déroule comme prévu, le Raja aura réussi une manœuvre habile: désamorcer ses dettes les plus pressantes, sécuriser un partenaire stratégique et assainir sa situation fiscale en quelques jours.
جواد زيات وإدريس أكوجيم وفوزي لقجع





