Lors du Congrès de la Confédération africaine de football, réuni le vendredi 12 mars 2021 à Rabat, l’instance suprême du football africain a adopté un amendement de l’article 4 de ses statuts, présenté par Fouzi Lekjaa, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF).
Ledit article stipulait que l’adhésion à la CAF était ouverte à tous les représentants des ligues nationales africaines comme représentants officiels qui gèrent le football dans leurs pays. En vertu de l’amendement présenté par le patron du football marocain, seuls les représentants des pays indépendants et membres de l’ONU sont admis au sein de la CAF.
Un amendement qui barre définitivement la route au Polisario. N’étant pas membre de l’ONU (et il ne le sera jamais), le Front ne pourra prétendre à intégrer la famille footballistique africaine, ni à disputer les tournois organisés sous la houlette de la CAF.
Cependant, Africa Intelligence nous apprend dans un article publié, ce lundi 12 juin 2023, que le régime algérien espérait toujours intégrer la pseudo RASD à la CAF. En toute discrétion, la junte a fait une nouvelle tentative dans ce sens.
«La requête, portée par Djahid Zefizef, le patron de la Fédération algérienne de football (FAF), visait à modifier la règle selon laquelle seuls les Etats et pays reconnus par l'Organisation des Nations unies (ONU) peuvent prétendre à une adhésion à la CAF», croit savoir le média panafricain.
La tentative désespérée du régime algérien a été rejetée par l’instance dirigeante du football africain. «La Confédération africaine de football, dirigée par le Sud-Africain Patrice Motsepe, ne donnera pas suite à la demande d'amendement de l'article 4 des statuts de l'instance», ajoute Africa Intelligence.
Zefizef avait déjà tenté le coup lors de la dernière assemblée générale de la CAF, tenue en août dernier en Tanzanie, mais son incompétence et son ignorance des règlements ont tué cette manœuvre dans l’œuf.
«Pour que la demande ait une chance d'aboutir, il aurait fallu qu'elle soit portée par un membre du Comité exécutif de la CAF, ce qui n'est pas le cas de Djahid Zefizef, et être soutenue par deux autres membres. Pour être adoptée, elle doit être ensuite approuvée par les trois quarts des suffrages exprimés. Or, 44 fédérations africaines ont signé un accord de partenariat avec la FRMF, beaucoup plus influente en Afrique que son homologue algérienne», explique Africa Intelligence.
Depuis, Zefizef s’est porté candidat à l'élection au comité exécutif, qui sera en partie renouvelé lors de la 45e assemblée générale de l'instance programmée le 13 juillet prochain à Cotonou, au Bénin. Mais selon nos sources, son concurrent le Libyen Abdulhakim Alshelmani pour la Zone Afrique du Nord, devrait être réélu sans tracas.
Au final, le patron de la fédération algérienne de football a visiblement une mission prioritaire: introduire l’entité fantoche à la CAF. Au diable l’essor du football algérien, absent de la dernière Coupe du Monde et sorti par la petite porte au premier tour de la dernière CAN!
Pour atteindre cet objectif, la junte multiplie les attentions à l’égard du patron de la CAF, allant jusqu’à baptiser le nouveau stade d’Alger au nom de Nelson Mandela. La junte a aussi organisé un match entre une supposée sélection du Polisario et le club de la Mouloudia d’Alger, le 20 mai dernier. Mais manifestement, le régime algérien devrait faire le deuil d’une entrée de sa création monstrueuse à la CAF. Les seuls matchs ubuesques que jouera la «sélection» polisarienne auront pour théâtre l’Algérie.