Les caporaux au pouvoir à Alger ne savent plus où donner de la tête. Et pour cause, le Maroc a remporté plusieurs victoires sur de nombreux fronts, politique, économique et extrême cruauté de cet automne 2022, mémorablement sportif.
C’est ce dernier domaine qui a le plus bouleversé la junte militaire. L’exploit historique des Lions de l’Atlas lors de la Coupe du Monde Qatar-2022 a littéralement anéanti les dirigeants algériens qui n’ont rien trouvé de mieux à faire que de censurer les résultats des coéquipiers de Yassine Bounou dans les médias officiels.
Ainsi, les résultats des rencontres des 31 pays qualifiés ont été donnés sauf ceux du Maroc. Et la seule fois où la télévision algérienne a annoncé, pourtant du bout des lèvres, la qualification des Lions de l’Atlas pour la demi-finale, le directeur général de l’Etablissement public de la télévision algérienne (EPTV, nom de la télévision d’Etat), Chabane Lounakel, en a payé les frais et a été limogé manu militari.
Annoncer que le Maroc est devenu la première nation africaine et arabe à se hisser au dernier carré d’un Mondial après avoir fait tomber successivement trois mastodontes du football européen, à savoir la Belgique et sa génération dorée, l’Espagne du tiki-taka et le Portugal de Cristiano Ronaldo, est un crime impardonnable.
Le seul moyen pour les journalistes algériens d’utiliser le mot Maroc est de calomnier et salir l’image du Royaume. Un exercice dans lequel excelle le plus célèbre des porte-voix des caporaux au pouvoir à Alger, Hafid Derradji.
Le commentateur sportif le plus méprisé du groupe qatari beIN Sports vient de nous annoncer que son pays, candidat à l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, n’a aucune chance de recevoir cet honneur de la part de la Confédération africaine de football (CAF).
«Avant même le dépôt et l’étude des dossiers de candidatures, ou le vote prévu le 10 février prochain, (la confrérie) a décidé d’offrir au Maroc l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, au Nigeria et au Bénin l’édition 2027, puis à l’Algérie en 2029. Le vote devait se faire en marge du Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) prévu en Algérie (en janvier 2023, ndlr), mais il a été reporté au 10 février en marge de la Coupe du monde des clubs prévue au Maroc… Comprendra qui voudra, mais c’est ainsi qu’est géré le football qui n’est plus qu’un simple jeu. Le choix à ce niveau n’a rien à voir avec le dossier de candidature», a écrit l’Algérien dans un post publié sur son compte Facebook.
Si la complotite n’existait pas, l’Algérie l’aurait certainement inventée. À aucun moment, le sbire inculte de la junte algérienne et journaliste sportif à ses heures perdues n’a évoqué le dossier fragile de son pays.
Une possible défaite dans cette course à l'organisation de la CAN ne serait donc en aucun cas due au manque d’infrastructures sportives et hôtelières dont souffre affreusement le pays et à une incompétence chronique dans l’organisation de grands événements. Avant la sortie de terre des stades d’Oran et de Baraki (Alger), l’Algérie ne parvenait même pas à fournir un stade digne de ce nom à son équipe nationale qui jouait ses matchs officiels au stade Mustapha Tchaker– un vrai champ de patate. Une enceinte qui n’arrive même pas à la cheville du stade du Général Seyni Kountché de Niamey (Niger), selon le sélectionneur des Fennecs Djamel Belmadi. «C'est mieux que Tchaker», avait déclaré le patron de l’équipe algérienne avant un match des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 contre la sélection nigérienne, en octobre 2021. C’est dire!
Sans parler du fiasco organisationnel des Jeux méditerranéens d’Oran, constaté par le Secrétaire général du Comité international des Jeux méditerranéens (CIJM), Iakovos Filippousis. «À notre grand regret, nous devons souligner les insuffisances organisationnelles importantes et fondamentales, qui ont créé des impressions extrêmement négatives sur les membres de la Famille méditerranéenne et ont provoqué de vives réactions», avait dénoncé le dirigeant dans une lettre adressée au président du comité d’organisation des Jeux méditerranéens d’Oran 2022 (COJMO), Aziz Derouaz.
Le SG du CIJM avait également évoqué un «épisode inacceptable et sans précédent, qui offense ouvertement le CIJM et la famille sportive méditerranéenne». Autrement dit, depuis que les Jeux méditerranéens existent, le CIJM n’a jamais vu un tel chaos organisationnel. Cette phrase définit à elle seule l’incompétence des hommes qui dirigent l’Algérie.
Pour l’instant, la Confédération africaine de football n’a pris aucune décision concernant la CAN 2025. Des visites d'inspection seront programmées dans les pays candidats entre le 5 et le 25 janvier 2023 et l’annonce du pays hôte se fera le 10 février 2023 par le Comité exécutif de la CAF.
Mais pour préparer l’opinion publique à un échec cuisant du dossier algérien, les caporaux, via leur porte-voix, ont déjà désigné le coupable: le Maroc.