Bien sûr, Walid Regragui ne pouvait pas emmener tout le monde. Il a fait des choix. Sur le papier, tout se tient et ces choix semblent justifiés. On verra ce que cela va donner sur le terrain, à partir de dimanche prochain, quand le Maroc affrontera la sélection des Comores pour le match d’ouverture.
En défense, le retour de Romain Saïss et la confirmation du jeune et prometteur Aït Boudlal ont conditionné certaines mises à l’écart. Logique. Parmi les victimes de ce réaménagement, on peut citer Harkass, qui a souvent dépanné avant de disparaitre des radars. Le cas d’Abqar est comparable, même si le joueur ne s’est jamais affirmé en sélection.
Attiat-Allah et Dari auraient pu espérer un retour in extrémis, mais il n’en sera rien. Les deux garçons ont accumulé une bonne expérience africaine mais leur trajectoire en club marque plus de bas que de hauts depuis le Mondial du Qatar, auquel ils avaient pris part.
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Les cas les plus douloureux concernent les latéraux El Karouani et Aznou. El Karouani brille en club (Utrecht), mais il paie certainement pour son manque de vécu africain. Quant à Aznou, son cas relève du crève-cœur. A 19 ans, il a déjà montré plein de choses chez les jeunes et semblait représente la relève à un poste souvent problématique. Mais depuis son départ du Bayern, il s’est quelque peu perdu entre des prêts infructueux. Pour Aznou, que l’on espère revoir après la CAN, la priorité aujourd’hui est de retrouver du temps de jeu en club. Rien d’autre.
Dans l’entrejeu, on ne pas citer tout le monde, parce qu’il y a pléthore, mais deux milieux à vocation offensive auraient pu prétendre à une petite place au soleil. Le premier s’appelle Nadir, le jeune milieu de l’OM, mais il partait de loin: le garçon doit d’abord confirmer en club avant de franchir le dernier palier. Le deuxième est Sofiane Diop, qui brille dans un club qui va mal (Nice). Son problème, d’une part, c’est qu’il a pris le train avec beaucoup de retard et qu’il manque de vécu, tant en Afrique qu’en sélection. D’autre part, le Maroc ne manque pas de milieux offensifs confirmés. Dommage donc, mais ce n’est peut-être que partie remise…
Si l’absence de Ziyech coule de source, le cas de Zakaria Aboukhlal et Amine Adli en attaque est plus douloureux. Les deux garçons, qui sont bourrés de talent, reviennent bien. Au-delà de leur état de forme physique, ils souffrent surtout de la concurrence. En comparaison, les Rahimi ou El Kaabi présentent une brillante carte de visite africaine. C’est simple, il n’y a pas photo.
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En conclusion, cette sélection qui défendra les chances marocaines semble répondre à une vraie logique et à une vraie réflexion stratégique. Il n’y a pas de scandale, juste des regrets.
Le choix des réservistes parait, lui aussi, clair comme l’eau de roche. Igamane n’est pas sûr de récupérer après sa récente blessure en club et l’idée de le garder sous la main (au cas où) est bonne à prendre. Pareil pour Belammari, un joueur assez polyvalent et qui peut toujours pallier à une défaillance en tant que latéral ou piston gauche.
Place à présent à la compétition, en espérant que personne n’aura à regretter ces «absents»…
