CAN Maroc-2025: gagner ou ne pas gagner, être ou ne pas être?

ChroniqueLe tirage au sort de la CAN, qui a eu lieu le lundi 27 janvier, est certainement une étape importante d’un long processus pour notre pays. Deux challenges attendent les organisateurs, les techniciens, les joueurs mais également les supporters: réussir l’organisation de la plus belle CAN de l’histoire, faire rayonner l’image de notre pays, mais également mettre fin au signe indien, qui poursuit les Lions de l’Atlas depuis 1976.

Le 30/01/2025 à 16h47

Il est près de 22 heures, le lundi 27 Janvier 2025, au Théâtre National Mohammed V de Rabat. Les 24 sélections qualifiées à la 35e édition de la Coupe d’Afrique des nations, viennent de connaitre leurs adversaires, dans les 6 groupes qui composent le premier tour de la CAN, Maroc-2025.

L’Équipe Nationale sait qu’elle aura à en découdre avec les Comores, le Mali et la Zambie, en phase de groupes. Trois matchs qu’il faudra aborder avec le maximum de rigueur, avant de se projeter vers les matchs à élimination directe.

Je suis abordé par une consœur nigériane, cette dernière n’hésite pas à m’interpeler avec une question aux consonances shakespeariennes: Will you organize the AFCON ou will you win it? La traduction littérale dans la langue de Molière: Allez-vous organiser la CAN ou allez-vous la gagner?

Dans ce cas de figure, il faudrait répondre à cette dame dans le même ton malicieux : «Both, my dear» (les deux, ma chère). En effet, le Royaume se doit de relever ce double challenge, que l’on pourrait facilement transposer ou transformer en réplique proche de la fameuse réplique de Hamlet : être ou ne pas être, telle est la question.

Tout d’abord, le défi est en matière d’organisation. Et dans ce cas de figure, la barre annoncée par les responsables est d’ores et déjà placée très haut.

Neuf stades aux normes exceptionnelles seront les théâtres de la CAN. Une première dans l’histoire du tournoi, tant sur le plan quantitatif et qualitatif.

Deux d’entre eux seront déjà en configuration Coupe du Monde 2030, à savoir, le Complexe Moulay Abdellah de Rabat et le Grand Stade de Tanger. Les trois autres stades de la Capitale administrative seront de superbes écrins, tout comme les versions relookées du Complexe Mohammed V, et des stades de Fès, Marrakech et Agadir.

D’autres aspects doivent être minutieusement mis en place: Les 24 camps de base et leurs terrains d’entrainement, exclusifs à chaque sélection. La répartition a d’ailleurs déjà été déterminée.

Ce sont de grands palaces dotés de toutes les commodités d’usage. L’infrastructure routière, le TGV et la mise en place du dispositif de volontaires doivent être aussi à l’avant-garde de ce qu’il se fait ailleurs, car importants pour réussir une organisation conjuguée au plus que parfait.

Reste le deuxième volet de cette équation complexe. Réussir à vaincre le signe indien et remporter, enfin, un trophée tant convoité. Outre les paramètres technico-tactiques, physiques et mentaux, l’élément reposant sur la gestion de groupe devra être à son summum.

La balle est dans le camp de Hoalid Regragui. Ce dernier a l’embarras du choix dans certains postes, notamment dans la ligne offensive, mais doit s’atteler à un gros chantier dans l’axe de la défense.

Qui pour accompagner Aguerd? Quelles sont les doublures à ce poste? Et enfin, quelle profondeur de banc, pour gérer une compétition éprouvante sur le plan physique et mental?

Regragui a certainement beaucoup appris et médité, après la mésaventure de San Pedro. Il sait aussi à quel point l’année 2025 sera dure pour les organismes de ces stars, avec les joutes des différents championnats, le Mondial des Clubs XXL voulu par le «Padrino» Gianni Infantino ou les éliminatoires du Mondial.

La marge de manœuvre, pour faire des essais sera tenue avec seulement la plage de Juin 2025 pour faire quelques réglages et à la rigueur celle de novembre. Soit à quelques semaines du coup d’envoi de la CAN.

Le skipper des Lions de l’Atlas aura besoin de toutes les forces vives du football marocain, y compris certains botolistes. L’essentiel est d’engager un processus de mobilisation qui comprend également le public.

D’ailleurs le terme mobilisation et union sacrée devront être de mise, histoire de créer un engouement populaire autour de la compétition. Avec comme leitmotiv une synergie populaire nécessaire pour réussir la plus belle CAN de l’histoire.

Il est temps de mettre un terme à un méfait historique, qui a enclenché ce syndrome de la lose totalement étranger aux valeurs cardinales du Maroc. Et en empruntant un ton très gaullien, du Maroc qui se bat, du Maroc qui ne baisse jamais les bras, du Maroc éternel.

Par Amine Birouk
Le 30/01/2025 à 16h47

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