Moins d’une semaine nous sépare de l’annonce par Walid Regragui de la liste des joueurs appelés à disputer les deux matchs comptant pour les éliminatoires du Mondial 2026, contre le Niger puis la Zambie. Le compte à rebours pour la fermeture du mercato estival a également débuté.
La corrélation entre ces deux dates est importante, puisque plusieurs internationaux sont sur le marché des transferts, et n’ont toujours pas trouvé un terrain d’atterrissage conforme à leurs aspirations sportives et/ou financières. De quoi donner quelques maux de tête au patron des Lions de l’Atlas, à l’heure de confectionner sa liste de convoqués, la première d’une saison où aura lieu la CAN dans un trimestre.
Le calvaire d’Azzedine Ounahi n’est toujours pas terminé. Englué dans un bras de fer avec sa direction sportive, l’international marocain fait partie des lofteurs de l’OM. Une catégorie qui existe depuis quelques années dans le football français, et qui correspond aux joueurs déclarés persona non grata par le club employeur.
Recruté comme le messie après le Mondial 2022 par le club phocéen, Ounahi n’a jamais été un monstre de régularité à la Canebière, au point d’excéder les fadas phocéens, puis de pousser ses dirigeants à vouloir le transférer.
La saison dernière, le «numéro ocho» avait tenu bon. En choisissant le Panathinaïkos comme destination, Ounahi a projeté une meilleure image notamment en fin de saison. Cet été, il revit la même télénovela.
Et cette fois-ci, Ounahi s’en tient à une seule destination: l’Espagne et plus particulièrement Girona. Cependant, Marseille et en particulier son directeur sportif, préfèrent les roubles des oligarques du Spartak Moscou aux quelques euros en provenance de Catalogne.
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Le cas Ounahi n’est pas le seul à donner quelques sueurs froides à Regragui. Celui de Richardson lui ressemble étrangement. Arrivé à Florence avec l’aura de la médaille olympique conquise de haute lutte par les Lions U23, l’ex de Reims n’est jamais parvenu à gagner ses galons de titulaires.
Intermittent du spectacle sous Palladino, le géant de l’entrejeu n’est plus en odeur de sainteté avec Pioli. Ce qui rend sa situation davantage inextricable, c’est que la Fiorentina n’a pas reçu d’offres. Et à moins d’une proposition low-cost ou d’un prêt gratuit, Amir Richardson pourrait se contenter de faire le tour des monuments du berceau de la Renaissance, en attendant la sienne.
Les offres, elles ne manquent pas pour Bilal El Khannouss. Courtisé par de très nombreuses cylindrées européennes, l’actuel sociétaire de Leicester City privilégie la piste de Crystal Palace. L’objectif pour ce meneur de jeu habile est de poursuivre sa progression, et pourquoi pas avoir le minutage le plus élevé possible avec un club appelé à disputer la Conférence League.
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Idem pour Amine Adli qui a dans un coin de sa tête la CAN. L’ex de Leverkusen a choisi de relever le défi de la Premier League. Recruté par Bournemouth, il a la garantie de jouer chaque semaine un sommet.
Son nouveau coach, l’Espagnol Andoni Iraola est un adepte du beau jeu. Certainement conseillé par son compatriote Xabi Alonso, l’ex entraineur du Rayo Vallecano espère tirer le maximum de profit des qualités de percussion d’un Adli appelé à faire oublier un exercice sportif 2024/2025 marqué par une grave blessure et énormément d’inconsistance.
Mais le vrai casse-tête de Regragui se situe encore et toujours en défense centrale. Une question doit tarauder le sélectionneur national : qui pour accompagner l’inusable Nayef Aguerd ? Et les candidats au poste ne sont pas légion. Abdel Abqar est le seul à avoir bougé pendant ce mercato. Il a débarqué à Getafe et sera au service du très défensif José Bordalas.
Or, Getafe, comme la plupart des clubs espagnols en difficulté financière, n’a pas encore inscrit Abqar, condamné à suivre ses coéquipiers depuis les gradins du Coliseum. Le capitaine déchu, Romain Saiss, qui a cravaché dur après son opération chirurgicale, n’a pas repris ses galons de titulaire à Al Sadd. Et le jeune espoir Chadi Riad, ne sera opérationnel que dans deux mois dans le meilleur des cas.
Enfin pour compléter ce tableau morose, Oussama El Azzouzi, qui peut être une solution de dépannage, était forfait pour ses débuts à Auxerre. A la recherche de temps et de bonnes sensations, il va devoir redoubler d’efforts pour gagner sa place dans le 11 de départ du côté de l’Abbé Deschamps.
Voilà donc le topo à quelques jours de l’officialisation de la liste du commando appelé à composter la qualification pour le Mondial 2026. Toutefois, le sélectionneur ne part pas d’une feuille blanche. Quelques certitudes continuent de tirer leur épingle du jeu. C’est le cas du capitaine Hakimi, qui a abattu son brelan d’as pour aspirer au Ballon d’Or.
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La visibilité est encore meilleure pour Maroan Sannadi, Youssef En-Nesyri, Sofyan Amrabat, Ayoub El Kaabi ou encore Omar El Hilali. Tous ont joué la carte de la stabilité. Et à moins d’une offre mirobolante, qui pourrait donner le vertige à leurs dirigeants respectifs, tous semblent avoir trouvé chaussure à leur pied.
Reste l’inconnue Brahim Diaz. Ce dernier devrait prolonger avec le Real Madrid jusqu’en 2030, sans certitudes sur son temps de jeu. Pour le moment, il a gagné une première bataille contre son concurrent direct Rodrygo. Mais l’arrivée du petit prodige argentin Manstantuono pourrait brouiller toutes les cartes et renvoyer notre Brahim national vers la case départ. Avec ce fameux statut hybride ni titulaire à part entière, ni remplaçant en fond de banc.




