Un six sur six pour l’équipe nationale lors de la phase de poules des éliminatoires de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Les Lions terminent avec la meilleure attaque (26 buts inscrits) et seulement deux buts encaissés face au Gabon. Avec ce rassemblement de novembre, le dernier avant les qualifications pour la Coupe du Monde 2026 en mars prochain, plusieurs enseignements se dégagent.
Plus de Ziyech-dépendance
Pendant longtemps, le jeu marocain semblait tourner autour de Hakim Ziyech, notamment pour les balles arrêtées ou dans les combinaisons offensives. Lors de ce rassemblement, une nouvelle dynamique est apparue: la nouvelle génération a semblé plus libre, plus à l’aise pour créer des actions sans s’appuyer systématiquement sur l’ailier de Galatasaray. Ce changement marque un tournant dans la construction du jeu collectif, offrant plus de variété et moins de prévisibilité face aux adversaires.
La profondeur de banc
«Le onze-type se dessine, mais la concurrence reste forte. Nous travaillons sur la profondeur du banc pour éviter les erreurs passées», a confié Walid Regragui lors de la conférence de presse d’après-match contre le Lesotho. Et cela se voit. Pour la première fois depuis des années, le niveau des remplaçants semble rivaliser avec celui des titulaires. Contre le Gabon et le Lesotho, les remplaçants se sont distingués, inscrivant quatre des 12 buts marqués lors de ces deux rencontres. Ce regain de compétitivité au sein du groupe national pourrait être déterminant pour éviter les défaillances physiques ou tactiques dans les moments cruciaux de la CAN.
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Des balles arrêtées enfin décisives
Longtemps critiquée pour son inefficacité sur les balles arrêtées, la sélection marocaine semble avoir franchi un cap dans ce domaine, notamment grâce à l’arrivée d’un entraîneur spécialisé dans cet aspect du jeu. Sous l’impulsion du staff technique, les Lions de l’Atlas ont inscrit quatre de leurs 12 buts lors des deux derniers matchs grâce à des coups de pied arrêtés. «C’est une arme précieuse qui nous aidera à l’avenir», a déclaré Regragui. L’équipe nationale a montré une nette amélioration, non seulement dans l’exécution, mais aussi dans les combinaisons variées, offrant davantage de solutions tactiques qui seront d’une extrême importance face à des équipes défensives.
Un Brahim Diaz taille patron
Depuis son intégration à l’équipe nationale en mars dernier, Brahim Diaz s’impose comme un atout majeur. Qualifié de «leader naturel» par le coach Regragui, le milieu offensif du Real Madrid a brillé lors du dernier rassemblement, inscrivant son premier triplé face au Lesotho et portant son total en sélection à sept buts et deux passes décisives en seulement huit matchs sous les couleurs du Maroc. Son impact ne se limite pas aux statistiques: sa créativité, sa combativité et son efficacité dans les moments clés renforcent son rôle de patron du secteur offensif, une réponse aux interrogations sur l’après-Ziyech.
Un Regragui plus serein
Connu pour son franc-parler, Walid Regragui semble avoir gagné en maturité. Loin des prises de tête lors des conférences de presse, que ce soit avec les journalistes ou sur ses choix de convoquer certains joueurs, le sélectionneur affiche désormais une sérénité qui se reflète sur le groupe et, surtout, sur le terrain.