Sektioui et ses hommes: bilan d’étape

Mohamed Hrimat et Oussama Lamlioui

ChroniqueAvant d’affronter la Tanzanie, vendredi prochain, les Marocains ont rempli tous leurs objectifs, ou presque, d’une phase de groupes beaucoup plus relevée que prévu.

Le 18/08/2025 à 09h21

Le bilan d’étape précédente affiche une balance largement positive. On l’écrivait ici même, avant le début de ce CHAN: en plus de l’objectif qualification, et dans la perspective d’aller le plus loin possible, la sélection emmenée par Sektioui devait apprendre, à la fois, à souffrir et à faire tourner.

Pour souffrir, les joueurs l’ont fait. Aucun des trois matchs gagnés n’a été une partie de plaisir. Face à l’Angola (2-0), les Marocains ont été privés de ballon. La victoire contre la Zambie (3-1) a été longue à se dessiner, après un gros flottement au cœur de la 2ème mi-temps. Et face à la RDC (3-1), les Marocains ont été tout heureux d’atteindre la mi-temps sans être menés au score.

Trois victoires dans la souffrance, même si les Lions ont toujours été les premiers à marquer. Quand une équipe ne plane pas au-dessus de ses adversaires, gagner dans la souffrance donne des certitudes et renforce le groupe. C’est ce qu’il fallait pour se sortir de cette poule, peut-être la plus relevée de la compétition.

Le deuxième objectif consistait à faire tourner autant que possible. Quand on n’a pas vraiment d’équipe-type et que les joueurs se valent, il est important de maintenir une saine concurrence entre les uns et les autres. Les réajustements faits au fil des rencontres, mais aussi le coaching en plein match, sont deux réussites à mettre à l’actif du sélectionneur. Face à la RDC, c’est bien l’entrée en jeu de l’excellent Baba qui a changé le cours du match.

Au total, la plupart des joueurs de champ ont eu leur chance. Reste Bouhra et surtout Khairi. Leur tour viendra, surtout le deuxième, capable de s’associer avec Hrimat pour densifier l’entrejeu, voire de le suppléer au besoin. Face à la Tanzanie, qui jouera à domicile avec un public acquis à sa cause, cela peut être utile.

Tarik Sektioui possède donc des solutions de rechange. C’est de bon augure. On verra ce qui se passera pour la suite, mais il faut d’ores et déjà saluer le travail qui est en train d’être accompli par le sélectionneur marocain. Sa gestion des matchs est de bout en bout irréprochable. Même face au Kenya, et malgré la défaite (0-1), il n’avait rien à se reprocher. Pour la simple raison qu’il avait tout tenté et fait ce qu’il fallait faire.

Face à la Tanzanie, pour les quarts, c’est une autre histoire. Les matchs-couperets, à élimination directe, ne sont pas abordés comme des matchs de poules. Il n’y a pas de possibilité de rattrapage, celui qui marque en premier va souvent au bout. Et la Tanzanie possède des caractéristiques qui rappellent plus ou moins le Kenya. Elle joue devant son public, avec une véritable armature défensive (seulement 1 but encaissé) et des joueurs habiles en transition.

Face au Kenya, les Lions n’avaient pas trouvé la clé, même en supériorité numérique. Il faut espérer un autre scénario face à la Tanzanie. La victoire passera par les deux paramètres signalés pus haut: être capable de souffrir et tenir le choc quand il le faut, et bien gérer les différentes phases du match entre moments forts et moments faibles. Allez les Lions!

Par Footix marocain
Le 18/08/2025 à 09h21