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Comex de la CAF: l’obsession polisarienne a ruiné toutes les chances du candidat algérien

Le chef de l'armée algérienne Saïd Chengriha, le président Abdelmadjid Tebboune et le président de la FAF Djahid Zefizef. (Montage) © Copyright : Le360
Djahid Zefizef n’avait pas pour objectif le développement du football dans son pays. Sa seule mission était de relancer le débat autour de l’intégration de la pseudo rasd à la CAF. L’obsession polisarienne du régime d’Alger est derrière l’humiliation d’Adidjan.
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Il y a un an, seuls les amateurs du football algérien connaissaient Djahid Zefizef. Il a suffi de sa non-élection au Comité exécutif (Comex) de la Confédération africaine de football (CAF) pour que l’ancien manager des Fennecs passe du statut d’anonyme au rang de célébrité continentale, par la grâce de ses promesses farfelues et une déroute humiliante pour l’Algérie. Subitement, des millions d’internautes des quatre coins de l’Afrique découvraient Djahid Zefizef et, surtout, sa surestime de soi.

Cette «célébrité», le pauvre s’en serait bien passé, comme des commentaires, souvent insultants, qui accompagnaient l’information relative à l’humiliation de l’Algérie lors de la dernière Assemblée générale de la CAF, tenue à Abidjan. Le patron de la Fédération algérienne de football (FAF) a été écrasé par le président de la Fédération libyenne de football (FLF), Abdelhakim Al-Shalmani, en obtenant 15 voix seulement contre 38 pour son concurrent, qui briguait un second mandat.

En remplaçant Charaf-Eddine Amara à la tête de la FAF, Djahid Zefizef n’avait pas pour objectif le développement du football dans son pays, ni la qualification pour la Coupe du monde, ni le gain de titres. Non, sa seule mission était de relancer le débat autour de l’intégration de la pseudo rasd à la CAF, comme en témoigne son intervention lors de la 44e assemblée générale de la CAF, tenue en Tanzanie le 10 août 2022, soit un mois à peine après son élection.

Djahid Zefizef a demandé au Comex de changer l’article 4 des statuts de la CAF qui indique que «la Confédération Africaine de Football est ouverte à toutes candidatures d’associations nationales Africaines comme représentants officiels gérant le football dans un pays reconnu comme étant indépendant et qui est membre de l’Organisation des Nations Unies (ONU)».

«Nous avons le devoir d’attirer votre aimable attention sur l’impact négatif, voire dangereux, que prévoit le projet d’amendement de l’article 4 des statuts de la CAF consigné dans le procès-verbal de l’assemblée générale. En effet, le caractère éminemment et exclusivement politique de l’amendement de l’alinéa 1 de l’article 4 porte sérieusement atteinte à l’image de marque de la CAF et le risque d’entacher sa crédibilité auprès de la FIFA, qui, tout comme la CAF d’ailleurs (voir l’article 2 alinéa L), bannit toute interférence politique dans la gestion des instances footballistiques. De surcroît, cet amendement qui n’a d’autres objectifs que de priver un pays membre fondateur de l’Union africaine de son droit naturel et légitime de rejoindre la grande famille du football continental constitue une flagrante violation des statuts même de la CAF qui stipulent de manière un peu plus explicite que cette dernière a pour but de faire la promotion du football sans aucune discrimination d’un pays pour des raisons autres que politiques», avait lancé l’Algérien à Patrice Motsepe.

Ce petit rappel démontre que l’objectif assigné par la junte à Djahid Zefizef n’avait rien à voir avec le développement du football en Algérie, et encore moins avec l’essor de ce jeu en Afrique. Le patron du foot algérien avait une seule mission, comme l’armée, la diplomatie et les médias de son pays: contrer l’intégrité territoriale du Royaume du Maroc. Cette obsession polisarienne a ruiné toutes ses chances de gagner contre le candidat libyen, qui, lui, n’avait pas un agenda politique. Les membres du Comex sont las – l’un d’eux a même utilisé le verbe «dégoûter» – qu’Alger se serve des instances africaines pour faire passer son agenda politique. Le candidat algérien maintenu hors du Comex, ses membres peuvent désormais parler football sans parasitage politique.

Pour rappel, l’Algérie a voté pour l’amendement des statuts de la CAF lors de la 43e assemblée générale de la faîtière du football africain, tenue à Rabat le 12 mars 2021. Et pour la petite histoire, c’est ce vote algérien qui a valu au président de l’époque de la FAF, Kheïreddine Zetchi, d’être éconduit par les caciques du régime.

En interpellant le président de la CAF, le nouveau patron de la FAF a voulu d’emblée annoncer la couleur, en confortant les épaves qui sont à la tête de son pays dans leur hostilité maladive envers le Royaume. Peu importe s’il fait un hors-sujet ou s’il joue seul contre tous, le plus important est qu’il interpelle le président de la CAF au sujet d’un article qui barre définitivement au Polisario le chemin vers l’instance africaine de football. Ce faisant, il a eu droit aux hourras des médias de son pays qui ont salué son intervention comme un exploit.

Cette débâcle de l’Algérie aurait pu être évitée si les dirigeants du pays avaient profité du soutien de Patrice Motsepe, du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) et de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) U17 pour tisser des liens avec les présidents des autres fédérations africaines. Au lieu de cela, la junte, obsédée par le Polisario, a encore une fois privilégié les intérêts de son enfant monstrueux et très coûteux. Le vendredi 13 janvier 2023, à l’occasion de l’ouverture du CHAN au stade Nelson Mandela de Baraki, à Alger, les caporaux ont ramené le plus opportuniste et le moins crédible des petits-fils de Nelson Mandela, Zwelivelile Mandla Mandela, pour prononcer un discours incitant les terroristes du Polisario au combat. «Nous allons continuer à nous battre pour les causes africaines, notamment celle du peuple du Sahara occidental, dernière colonie en Afrique», avait-il déclaré dans une misérable mise en scène orchestrée par le régime d’Alger, qui a baptisé à cette fin le stade du nom de son grand-père.

Ces manœuvres ont porté préjudice aux présidents de la CAF et de la FIFA, Patrice Motsepe et Gianni Infantino, témoins d’un discours incitant clairement au terrorisme.

Aujourd’hui, le constat est clair: tant que la junte algérienne continuera à placer en tête de ses priorités le Polisario et non pas les intérêts de l’Algérie et du peuple algérien, elle continuera d’essuyer des défaites, que ce soit à la CAF ou ailleurs.

Par Adil Azeroual
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2 commentaires /

  • adil
    Le 17 Jul. 2023 à 17h20
    ça devient lassant et rébarbatif de reprendre les interventions médiatiques de ces hommes d'alger, chaque fois qu'ils font une sortie avec leurs réactions concernant le monde sportif, Et si on ne réagit pas et on applique l'adage : "le sloughi aboie mais la caravane avance". Le mépris est aussi une réponse à ces gens qui politisent le sport et s'en servent pour couvrir leurs échecs, surtout gêner sinon agacer le Maroc qui a eu tout de même de bons résultat durant la coupe du monde et sur les terrains même de ces méprisables, et a quel prix lorsqu'ils s'en prennent au "jeunes" joueurs marocains
  • Omar
    Le 17 Jul. 2023 à 16h17
    Comme vous le dites sans votre article,l Algérie est dirigée par des épaves...qui se dirigent tout droit vers la poubelle de l histoire..
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