La rencontre marque une étape importante pour «Voix des joueurs», un groupe composé de 16 anciennes gloires du football masculin et féminin, engagé dans le cinquième pilier de la mobilisation mondiale de la FIFA contre le racisme.
Jusqu’ici, les échanges se faisaient en visioconférence. Cette session dans la capitale marocaine a donc permis un premier travail de terrain, plus direct, au cœur du QG de la FIFA à Rabat, samedi 8 novembre dernier.
Dans cette dynamique, le panel a également échangé avec la Fédération anglaise de football et la Fédération allemande autour des meilleures pratiques en vigueur, ainsi qu’avec Piara Powar, représentant du réseau FARE, à propos des observateurs anti-discrimination dépêchés lors des rencontres internationales.
Au centre des discussions, un message clair porté par George Weah, le leader du panel: le football doit redevenir un espace de respect, d’unité et de partage.
«Je tiens à remercier le Président de la FIFA, Gianni Infantino, de m’avoir intégré à cette équipe. Je sais que j’ai un grand rôle à jouer. En tant qu’ancien footballeur puis ancien président de la République du Libéria, ma voix est importante car j’ai pratiqué ce sport et j’ai été victime de racisme pendant ma carrière. Je pense donc être légitime pour mener ce combat», a-t-il déclaré à la FIFA.
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Aux côtés du Ballon d’Or 1995, figuraient notamment Mercy Akide (Nigéria), Iván Córdoba (Colombie), Khalilou Fadiga (Sénégal), Jessica Houara (France), Maia Jackman (Nouvelle-Zélande), Lotta Schelin (Suède) ou encore Mikael Silvestre (France).
«Je suis ici pour dire au monde que nous ne voulons plus du racisme. Nous voulons simplement profiter de notre sport, marcher ensemble vers le stade, chanter ensemble et, lorsque nous sommes vaincus, avoir l’envie de revenir plus fort pour supporter notre équipe. Le football est et doit rester un plaisir», a déclaré la légende du football africain, avant d’insister: «il est urgent que nous cessions de nous insulter, et que nous nous soutenions les uns les autres».
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L’ancien président du Libéria a également salué la démarche menée par la FIFA et son président: «beaucoup de choses ont changé, grâce à la diversité. C’est cette diversité qui fait de la FIFA ce qu’elle est aujourd’hui. (...)Nous sommes tous dans le même bateau, et nous naviguons ensemble vers un monde de prospérité, de solidarité et de paix».
À Rabat, ce panel n’a pas seulement pris la parole, il a tracé une direction. L’objectif est clair, construire un football où chaque joueur, chaque fan, chaque enfant, peut vivre sa passion sans subir de haine.
