Et si le football traditionnel comme nous le connaissons tous venait à se faire dépasser par un nouveau football aux règles originales rythmées par les lives Twitch? Tout peut arriver, et c’est ce qu’a démontré Gerard Piqué, avec sa Kings World Cup Nation.
Dans le but de révolutionner le football et d’offrir un format nettement plus innovant, l’ex-taulier du FC Barcelone a présenté son premier volet de la Kings League en 2022, en Espagne, avec 12 équipes menées par des streamers, ou d’anciens joueurs professionnels.
Par la suite, en juin 2024, Piqué voit nettement plus grand: la Kings World Cup. Inspiré par la Coupe du Monde, Gerard Piqué, aux côtés de Zlatan Ibrahimovic—qui préside cette édition— convoquent 32 équipes cette fois-ci au Mexique: dix équipes provenant de la Kings League espagnole, dix de la Kings League sud-américaine et douze invitées internationaux. Chaque équipe peut aligner jusqu’à treize joueurs, dont trois invités spéciaux, dont des stars du ballon rond, ou des célébrités.
Mais ce n’est pas fini, puisqu’une nouvelle version a débarqué depuis le 1er et jusqu’au 12 janvier en Italie, la Kings World Cup Nation, avec cette fois-ci, ce sont 12 équipes de 10 joueurs et 3 jokers–invités spéciaux— qui s’affrontent.
Déroulement du tournoi et règles du jeu
La Kings World Cup Nations a commencé le 1er janvier avec une première phase à Milan, lors de laquelle chaque équipe doit gagner deux fois pour se qualifier. Ensuite, les vainqueurs s’affrontent, et les quatre équipes qui l’emporteront à nouveau filent en phase éliminatoire directe. Les quatre dernières équipes qui ne se sont pas qualifiées s’affrontent en barrages. Ensuite, les qualifiés partent en quart puis en demi-finale, à Milan, avant la grande finale, prévue le 12 janvier à l’Allianz Stadium de Turin, stade emblématique de la Juventus.
Côté règles du jeu, rien à voir avec le football traditionnel: les matchs se jouent en deux périodes de vingt minutes chacune. Le coup d’envoi est donné de manière originale: le ballon tombe d’une cage suspendue à cinq mètres au-dessus du rond central.
Deux minutes avant la mi-temps, un dé géant est lancé pour déterminer le nombre de joueurs avec lesquels chaque équipe terminera la première période. Si, à ce moment-là, les deux équipes ne sont pas à égalité, chaque but inscrit jusqu’au coup de sifflet comptera double. En cas d’égalité à la fin du temps réglementaire, la règle du «golden goal» s’applique: la première équipe à marquer remporte le match. Si aucune équipe ne parvient à marquer, une séance de tirs au but façon américaine décidera du vainqueur, chaque joueur partant balle au pied depuis le milieu du terrain.
Les entraîneurs disposent également de cartes stratégiques pour influencer le jeu, avec des avantages tels que des buts comptant double pendant quatre minutes, l’exclusion temporaire d’un joueur adverse ou l’obtention d’un penalty.
Le Maroc, une première pour l’Afrique
Le Maroc représente l’Afrique dans cette première édition. Mais malgré la présence de Nadir Louad, défenseur central du Porcinos FC et champion en titre de la Kings World Cup de juin dernier au Mexique, et des anciens Lions de l’Atlas Mbark Boussoufa et Nabil Dirar, l’équipe s’est vue corrigée par la Colombie (1-4) lors du premier match de la phase inaugurale. Il leur reste désormais une chance ce soir, dès 19 heures, contre l’Ukraine, s’ils veulent espérer valider leur billet pour les barrages.
Alors, du foot, ou du show? En tout cas, ce concept fait fureur, notamment chez les jeunes, reste à voir si l’engouement continuera de s’accroître au fil du temps.