L'Algérie invite le Polisario pour gâcher la CAN U17

Stade Nelson Mandela d'Alger.

Stade Nelson Mandela d'Alger.. DR

Au lendemain de la finale prévue au stade Nelson Mandela, un autre match se jouera sur la même pelouse entre le Mouloudia d’Alger et une équipe de l’entité fantôme, le Polisario. La junte a trouvé, enfin, un adversaire à sa taille.

Le 17/05/2023 à 10h27, mis à jour le 17/05/2023 à 11h35

La qualification des Lionceaux de l’Atlas à la finale de la CAN U17, qui se joue vendredi prochain entre le Maroc et le Sénégal, ne passe décidément pas pour la junte algérienne. Pour pourrir la fête africaine, qui prend des tonalités insupportablement marocaines pour le pouvoir algérien, les maîtres d’Alger ont trouvé une piètre consolation: jouer le lendemain du match de la finale, dans le même stade où évolueront les équipes du Maroc et du Sénégal, un autre match, résolument politique, entre la Mouloudia d’Alger et une équipe composée d’éléments du Polisario.

De quoi ce match, improvisé au lendemain de la défaite sévère de l’équipe algérienne contre les Lionceaux de l’Atlas par trois buts à zéro, est-il le nom? Il nous informe ironiquement sur le degré de l’impuissance de la junte algérienne à marquer des buts contre le Maroc. Il montre aussi que le régime d’Alger n’organise des compétitions sportives qu’à la seule fin de les instrumentaliser contre le Maroc. Ce match est un bon baromètre du niveau de la haine que voue le régime algérien au peuple marocain. Ce régime, en fin de vie, espère ainsi gâcher la fête aux Marocains, et peut-être la célébration d’un trophée continental, en souillant le lendemain de la finale la pelouse du stade Mandela pour les crampons d’une poignée de jeunes Sahraouis, otages des militaires qui se sont succédé au pouvoir depuis Boumediene.

La programmation de cette rencontre vise aussi à faire diversion sur les performances de l’équipe du Maroc et surtout sur les échecs à répétition des équipes nationales algériennes. Dictaphone des généraux, le commentateur Hafid Derradji a été chargé d’amplifier l’importance du match entre un club algérien et les éléments du Polisario. Histoire de laisser croire que l’événement de cette semaine au stade Nelson Mandela n’est pas la finale de la CAN U17, mais le match qui se jouera le lendemain.

Qui va regarder le match de la Mouloudia d’Alger contre l’équipe du Polisario? La réponse est évidente: des éléments de l’armée algérienne en civil, des responsables du Polisario, des galonnés algériens, Hafid Derradji et… AUCUN amateur de football. Il sera rude de remplir les gradins, mais les soldats et les gendarmes s’acquitteront de cette tâche et vont en plus chanter à tue-tête des slogans contre les Marocains.

La télévision algérienne va évidemment transmettre en direct ce match où le spectacle ne sera pas sur la pelouse, mais dans les gradins résolument anti-marocains.

Ce match donnera à ceux qui en doutaient encore la mesure de la maladie, hélas incurable, qui ronge le régime algérien. Il faut compatir au mal algérien et avoir un zeste de pitié pour des dirigeants incapables d’arborer une seule victoire contre le Royaume, en dépit des dizaines de milliards de dollars dépensés. 

La seule chose concrète que peut espérer le régime du match contre le Polisario, c’est une victoire du club algérien. On en est donc là: pour avoir un semblant de frisson, les Algériens doivent se contenter de victoires contre des équipes créées de toutes pièces par un régime définitivement hors-jeu.

Par Adil Azeroual
Le 17/05/2023 à 10h27, mis à jour le 17/05/2023 à 11h35